Du temps où il était encore en métropole, Xav nous avait présenté sa précédente réalisation, une Suzuki GS 750 cafe-racer qui avait alors su retenir notre attention. Cette fois, s’il nous adresse une carte postale de l’hémisphère sud c’est pour nous annoncer la naissance d’une moto tout à fait différente, une Honda 600 Shadow qu’il a largement arrangée à sa sauce, avec peut-être encore plus de réussite malgré un contexte sans aucun doute moins favorable…
« Ici les températures sont clémentes, mais les prix nettement moins ! Les bécanes, les pièces, les frais de port… Tout est plus cher dans les DOM, et les bonnes bases sont aussi plus rares. »
Du coup, pour contenir le budget notre camarade a tout géré lui-même avec les moyens du bord, jusqu’à la peinture qui contribue pour beaucoup au charme de ce custom insulaire. Décapage complet, suppression des pattes superflues et des soudures disgracieuses, ajout de supports pour la selle à ressorts, d’un bac à batterie et d’un support de plaque latéral sur le bras oscillant… Le châssis a subi pas mal de rectifications, avant d’être recouvert d’un nouvel époxy. Vidange, jeu aux soupapes, reconditionnement des carbus… Le moteur lui a simplement nécessité une bonne révision, mais pour le fun il a quand même reçu une paire de cornets et de plus gros gicleurs à l’admission, et a été débarrassé de ses chicanes à l’échappement. Tandis que pour le look, certaines parties comme les carters ont été soigneusement polies.
« En raccourcissant la fourche de 8 cm et en lui collant des bracelets, je pense avoir bien modifié la position du pilote et la ligne de cette machine. »
En effet, et l’installation du garde-boue avant à l’arrière et d’une selle solo apporte un peu la touche finale de ce point de vue, lui donnant de suite une dégaine beaucoup plus radicale qu’à l’origine ! Pour la finition, Xav a également revu le faisceau électrique qui avait de toute façon besoin d’être rénové, afin de pouvoir planquer celui-ci sous l’assise et le bac à batterie, avant de s’attaquer au décapage et au polissage des fourreaux de fourche et des roues à rayons. Résultat : un ensemble propre, homogène, dépouillé, et une allure vraiment convaincante à mon sens. Suffisamment en tout cas pour me forcer à entrevoir les customs japonais sous un autre angle…
Comme on dit en créole : « kok mon voizin grosër mon marmit ! »
Edit du 12 avril 2022 :
J’apprends à l’instant que notre camarade dispose désormais d’une page Facebook.
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Bonjour,
Je suis tombé par hasard sur votre page, car je consacre moi aussi mon temps libre à la conception d’un bobber, et donc je farfouille régulièrement le net à la recherche d’inspiration.
Juste pour vous dire que votre Shadow est très belle à mon goût également.
Par contre, pas de douleurs dorsales avec un guidon aussi bas sur de longs trajets ?
Amicalement