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Yamaha 350 RDLC street-tracker : mortelle bombinette !

Yamaha 350 RDLC street-tracker : mortelle bombinette !

Nostalgique d’une époque où les motos sentaient souvent l’huile de ricin (et les pilotes le sapin…), Jeroen s’est concocté une Yamaha 350 RDLC street-tracker à ne pas mettre entre toutes les mains…

L’histoire débute en décembre 2014, lorsque Jeroen déniche enfin la base nécessaire à son nouveau projet : construire une Yamaha 350 RDLC street-tracker. Ce n’est alors qu’un tas de pièces dans des cartons, les restes d’une 1WT de 1991 échappée des circuits qu’il va falloir restaurer, compléter et assembler, mais notre camarade est plutôt impatient de s’y mettre.

« Cette bécane a marqué son époque, celle des 2 temps aujourd’hui révolue. Les cris stridents et cette odeur si particulière, c’est fini. Quand on repense aux 500 4 cylindres du Moto GP, ces machines indomptables pilotées par de vrais cinglés, moments magiques… Et Kenny Roberts en 1975 qui remporte l’Indy Mile d’une longueur, au guidon de sa TZ 750 de flat-track ! Un engin si puissant que l’AMA décidera de le bannir des circuits l’année suivante… Comment ne pas être nostalgique ? »

Jeroen aura consacré plus de 200h00 à ce chantier, dont une partie à chercher sur internet ce qui lui manquait, chez des spécialistes du 2 temps, des préparateurs en France et à l’étranger, mais aussi auprès de Yamaha au Japon par l’intermédiaire de la concession Liberty à Périgueux.

« Des gars très cool ! »

C’est ainsi par exemple qu’il a pu récupérer le système de graissage séparé et tout le mécanisme du kick, alors que cette moto préparée pour la piste tournait au mélange et démarrait à la poussette, ou encore retrouver un faisceau électrique stock avec de quoi alimenter tout l’éclairage, clignos compris, et les mini-compteurs chromés de chez Daytona.

Sur cette Yamaha 350 RDLC street-tracker, pas de gros bouleversements du coté du cadre, mais une rénovation dans les règles de l’art à base de primaire anti-corrosion et de peinture époxy. En revanche le reste de la partie cycle n’a plus grand chose à voir avec l’origine. Exit les roues à bâtons par exemple, pour pouvoir chausser des boudins de dirt-track (ici des Continental TKC 70, mais demain potentiellement des GoldenTyre…), des cerceaux de 19 pouces ont été rayonnés autour de moyeux de 600 XTE, une opération confiée à Cresphonte.

« Ces gros pneus ne passaient pas à la base dans la fourche et le bras oscillant. Ce dernier a donc été élargi et par la même occasion renforcé, tandis qu’à l’avant on a adapté les tés plus larges d’une Moto Guzzi, sur les conseils d’un préparateur spécialiste des TZ. »

Au remontage notre camarade a offert à sa Yamaha 350 RDLC street-tracker les freins qu’elle méritait, en installant notamment un disque de 220 mm à l’arrière et un de 320 à l’avant. Les étriers peints en rouge comme la bande sur le réservoir, c’est la petite touche racing, au même titre que les plaques numéros officielles importées des U.S.

Coté mécanique, les cylindres ont bénéficié d’un réalésage avant d’encercler des pistons et des segments neufs, et évidemment l’ensemble des joints et fluides ont été remplacés. Le moteur est donc entièrement reconditionné, jusqu’à son aspect extérieur, avec un bloc repeint en noir satiné et un couvre-culasse en alu brossé. A l’admission, les carbus restaurés eux aussi ont reçu de gros gicleurs, et à l’échappement ce sont de courts pots de détente estampillés DG Performance qui ont été montés, pour un look d’enfer et un son pointu !

« Pour tout ça je remercie Calou, docteur ès cylindres à trous. Un sacré bonhomme, et un maître mécanicien qui a pris le temps de satisfaire mes demandes à la lettre. »

Une peinture pour la carrosserie, une selle en cuir (avec un patch caustique…) et des poignées en gomme naturelle assorties, le bidon d’origine se marie étonnamment bien avec le dosseret façon dirt-track et l’habillage de la fourche, un garde-boue et des protège-fourreaux comme les moyeux destinés normalement à une 600 XTE. Une Yamaha 350 RDLC street-tracker, il fallait oser ! Jeroen s’y est risqué et s’en est très bien tiré. Maintenant il aimerait se séparer de cette machine pour financer un nouveau projet, aussi n’hésitez pas à le contacter si vous êtes intéressés.

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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