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Yamaha SR 250 chopper Mcfly Custom : petit cube, grosse personnalité !

Yamaha SR 250 chopper Mcfly Custom : petit cube, grosse personnalité !

Elle pourrait être l’œuvre d’un Japonais, mais c’est en Belgique que cette Yamaha SR 250 chopper est née. Son papa s’appelle Antoine, alias Mcfly Custom…

La Belgique est peut-être un petit pays, mais il est rare qu’on s’y ennuie ! Et si cela vaut de manière générale, c’est aussi vrai dans notre contexte marginal, celui de « la bécane à l’ancienne, piégeuse, bruyante et caractérielle »… Justement, Antoine nous écrit de la capitale pour nous présenter sa moto actuelle : une Yamaha SR 250 chopper estampillée Mcfly Custom, et raide comme une trique de bonhomme.

« Je m’appelle Antoine, j’ai 30 ans, je vis à Bruxelles… Nan ? Ok, on est pas sur Tinder. Plus sérieusement je suis fan de kustom kulture depuis une 10aine d’années environ. Tout ce qui a des roues et un moteur m’intéresse. Tout ce qui a des roues, en fait, car il m’est aussi déjà arrivé de me pencher sur le cas d’un vélo. »

Et quand il le fait ce n’est pas à moitié. Avec son cadre maison et ses pièces gravées chez nos camarades The Rascals Cats, son clou lui a valu un article sur Cycle EXIF. Dans la foulée, il s’est également soucié du sort d’une brave MBK 51. Et comme je suis assez fan du résultat, je ne résiste pas à l’envie d’en partager aussi quelques photos et même une vidéo. 2 brêlons bien tapés pour le prix d’un, aujourd’hui !

« Suite à un assez grave accident, et la rencontre avec une juge pas franchement compréhensive, j’ai été privé de mon permis pour 5 ans. C’est de là que l’envie de customiser une mob’ est née. Est-ce que cela a apitoyé mes amis ? Toujours est-il que 2 de mes potes l’an passé m’ont offert à l’occasion de mon anniversaire la base d’un nouveau projet, en l’occurrence la SR dont je souhaitais vous parler. »

Déjà rigidifiée au moment de son acquisition, cette Yamaha SR 250 incomplète nécessite alors encore bien des finitions. En gros il y a là le moteur et les roues, et c’est à peu près tout. S’enchaînent de fait des mois de chine et de bricolage, pour arriver au fruit espéré : un chopper rigide et patiné d’inspiration japonaise.

« J’ai étalé ce chantier sur toute une année, dénichant et/ou modifiant une pièce à la fois, les idées évoluant au fil du temps. »

Le réservoir, par exemple, trouvé sur une brocante, provient d’une Automoto des années 50, une marque française fondée au 19ème siècle et malheureusement éteinte depuis quelques 10aines d’années. La selle, elle, est en partie homemade, notre camarade ayant commandé la base chez Lowbrow Customs pour la garnir lui-même de cuir. Rouge au départ, celui-ci a été teinté et ciré en brun très foncé, mais il conserve des reflets qui font écho aux poignées, en l’occurrence un modèle de chez Posh assez pailleté. La même enseigne a fourni le commodo très discret, intégré à un guidon TC Bros. Choppers largement modifié.

« Ce guidon justement, mais aussi le tirage push/pull Domino, le maître-cylindre et les leviers Kustom Tech, le rétroviseur IK Works, le compteur électronique Smiths, les fourreaux rasés de la fourche rabaissée (-8 cm), la couronne percée et le garde-boue affiné, les flasques Mooneyes sur la roue arrière… Tout a été décapé ou passé à l’acide, brossé, teinté ou parkerisé, voire même cramé au chalumeau, bref traité pour obtenir une belle patine et des effets de matière. »

Le résultat est d’enfer. Au remontage les roues d’origine ont reçu des boudins rétros, Continental RB 2 en 3.25/19 à l’avant, et Shinko SHR 270 en 5.00/16 pour l’arrière, un pneu ballon inspiré au niveau de ses sculptures du fameux Super Eagle de chez Goodyear. Le moteur, lui, est pour ainsi dire resté en l’état, si ce n’est l’admission et l’échappement que vous voyez là.

« Sur une XT 250 qui partage le même bloc, j’ai non seulement chipé le kick et les cale-pieds, mais aussi le carbu à tirage direct et pompe de reprise qui avait grand besoin d’être nettoyé. J’ai ensuite envoyé les spécifications de ma machine à 6Sigma Jet Kit, et j’ai reçu en retour de quoi la passer en stage 3 sans me prendre la tête. Elle marche nettement mieux et je n’ai pour ainsi dire rien eu à régler, tout juste un lot de 3 gicleurs à tester. Une super adresse à connaître pour qui cherche du quasi plug & play ! »

Pour relier le collecteur de série à la « tulipe » qu’il a choisie, notre camarade était en quête de quelque chose d’assez précis : un coude qui permettrait au « silencieux » de se trouver pile dans l’inclinaison de la fourche. Bingo ! C’est bêtement dans le garage auto au rez-de-chaussé de chez lui qu’il a ramassé un bon tuyau mieux adapté que ceux d’Huggy. Coup de bol le rétrécissement au niveau de l’emmanchure est comme sur mesure, à peine l’angle de la pièce doit-il être modifié avant soudure.

« Pour le faisceau en revanche, il a bien fallu que je retrousse les manches. Le câblage est simplifié et entièrement repassé dans des gaines de coton, comme dans le temps. L’électricité n’est pas mon fort, et pourtant tout fonctionne, je suis content. J’ai aussi créé sous la selle un compartiment pour accueillir les composants encombrants. »

Là dessus est également déporté le contacteur, un accessoire de chez Lowbrow là encore et qui déclenche directement le démarreur, comme dans une bagnole (à découvrir dans les vidéos bonus !). Le phare n’est pas celui d’une Yamaha SR 250 mais celui d’une RD 50, modifié par l’ancien propriétaire pour accueillir 2 ampoules, et donc offrir 2 positions : feu de croisement et feu de route ? L’histoire ne dit pas si elles sont référencées dans le Kama Sutra. Antoine s’est en tout cas chargé de le teinter, ce qui lui donne une couleur chaleureuse et foncée. Quant au feu arrière…

« Je l’ai commandé chez W&W Cycles. Je ne me souviens plus de la marque mais je sais que c’est une repro, fabriquée en alu et en verre comme à l’époque. En même temps vu le prix du bazar, encore heureux ! »

Un foulard kamikaze autour de la fourche, des soleils levants peints sur le bidon, une médaille commémorative « No more Hiroshimas » suspendue au guidon… Autant de japonaiseries qui ajoutent encore de la personnalité à ce petit cube, qui même sans ça n’en manquerait déjà pas. Notez d’ailleurs la plaque d’immat’ nipponne elle aussi, mais affichant la date de naissance de notre ami, comme pour rappeler que cette bécane fut au départ un cadeau d’anniversaire. Et maintenant ?

« Je voulais une Harley depuis un moment, et voilà que j’ai pu acquérir un Shovel 78 récemment. Une moto livrée avec son histoire, touchante, car ayant appartenu au mari décédé de la mamie rockeuse à qui je l’ai achetée, et qui jusqu’ici avait toujours refusé de la vendre. »

Quelque chose me dit que cette Yamaha SR 250 chopper ne restera pas sa dernière créa’, et que l’on entendra encore parler de Mcfly Custom d’ici peu de mois… Hâte de voir ça !

P.S.: Entendre tourner sa meule, ça vous dit ? Voici les 1ers coups de gaz et les 1ers tours de roues de notre ami, au guidon de sa Yamaha SR 250 chopper à peine finie. Et pour ceux qui voudraient découvrir plus en détails ce chantier, y a un topic sur le forum de Wild qui devrait les intéresser.

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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