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Triumph 1050 Speed Triple cafe-racer : bad vibrations...

Triumph 1050 Speed Triple cafe-racer : bad vibrations…

Luttant contre l’avis de ses médecins et la maladie, Jean-François nous livre à la fois une Triumph 1050 Speed Triple cafe-racer, et une leçon de vie !

Presque chaque jour maintenant, ma boite mail accueille une nouvelle prépa. Et parfois les photos sont accompagnées d’une histoire que l’on doit lire deux fois. Ce fut le cas avec cette Triumph 1050 Speed Triple cafe-racer dont souhaitait nous parler Jean-François. Cette bécane il l’a modifiée et l’enfourche encore aujourd’hui, alors qu’en 2010 on lui avait prédit qu’il ne saurait bientôt plus rien faire de ses dix doigts…

« On m’a en effet diagnostiqué la maladie de Parkinson à un stade déjà bien avancé. Dès lors, on m’a recommandé de faire mon deuil de toute dextérité. J’aurais dû renoncer au surf, au skate, et surtout à la moto, les symptômes étant (et je ne vous ferais pas l’affront de vous expliquer le problème) principalement latéralisés à droite. Mais ils ne connaissent pas Raoul ! Malgré le message de ces oiseaux de mauvais augure, pas question de me laisser abattre. »

Notre camarade décide alors de mettre fin à vingt-cinq ans de carrière dans l’industrie pharmaceutique. En dépit du contexte, il trouve le courage de créer sa propre marque de skates, Park’s Skateboards (en référence à sa pathologie), et au passage sa première micro-entreprise. La démarche rencontre un certain succès, notamment chez les distributeurs de la côte ouest qu’il se charge de réapprovisionner. Ces multiples déplacements entre les Landes et Biarritz lui donnent l’occasion de surfer. Et de penser à de nouveaux défis à relever ? Le voilà en tout cas qui se lance dans un nouveau projet, avec peut-être la création d’une seconde entreprise à la clé.

« La Triumph 1050 Speed Triple cafe-racer que vous avez sous les yeux est le résultat de plusieurs étapes. En bon bricoleur du dimanche, j’avais sorti une 1ère version un peu à l’arrache. Mais le buzz généré par des photos partagées sur les réseaux sociaux m’a alors encouragé à reposer mes mains tremblantes sur cette moto. »

Conscient de l’aspect « moderne » de cette base, Jean-François n’envisage pas l’obtention de quelque chose de rétro. Pour lui, ce qui compte surtout c’est de respecter les fondements de la culture cafe-racer, d’en transposer l’esprit. Faire un maximum soi-même et améliorer les performances faisaient partie de son pari.

« De ce coté, on peut dire qu’on est aidé par Hinckley qui facilite grandement le débridage. En effet, une simple clé Allen de 3 mm permet de retirer une cale et de libérer 35 ch au passage ! La suppression du système anti-pollution, la ligne libérée (HP Corse ou Werkes USA selon la version), et les filtres K&N à l’admission permettent de grappiller encore quelques canassons. »

Au total, notre camarade a su gagner grosso modo 40 ch, et dans le même temps il a pu se débarrasser d’une petite quinzaine de kilos. Sa méthode ? Un régime à base d’alu, matériau qu’on retrouve en plusieurs endroits sur sa moto : au niveau du fond de selle, des platines de repose-pieds, des écopes de radiateur ou encore des caches latéraux. Tandis que la coque monoplace et les garde-boue minimalistes, aussi homemade que le reste, sont eux fabriqués en fibres composites.

« Evidemment d’emblée le guidon a été remplacé, et plus récemment j’ai installé des clignos Motogadget de part et d’autre des bracelets. »

Personnellement cette ultime version m’a le plus séduit, selon moi c’est la plus aboutie, avec son lettrage rehaussé de rouge et sa selle et ses poignées assorties. Qui d’autre est de mon avis ?

« Malgré les prédictions des médecins et mes compétences limitées, je suis visiblement parvenu à créer une machine qui plaît. A chacun de mes déplacements je suis abordé par des curieux que cette bécane a attirés. Et quand ce sont les gendarmes qui m’interpellent pour examiner l’engin en détail, l’appareil photo de leurs iPhone remplace avantageusement le carnet à PV ! »

Pour sûr Jean-François, tu peux être fier de toi. Tu aurais pu trembler dans un coin sans faire de vagues, comme certains ont cru bon de te le conseiller… Au lieu de ça tu as choisi de continuer à surfer, au propre comme au figuré, l’Atlantique comme la tendance, pour un résultat qui force le respect. C’est peut-être un petit pas pour la culture custom, mais un beau pas pour ce piège racerisé, et au passage surtout une vraie leçon de vie délivrée. Bravo pour cette Triumph 1050 Speed Triple cafe-racer que j’aimerais moi-même « piloter » !

Edit du 18 octobre 2017 :
J’ai reçu un nouveau mail de notre camarade ces jours-ci, de nouvelles infos et photos de son piège rafraîchi… Voici ce que son message dit !

« Salut Jérôme,
Tu trouveras en pièces jointes des images d’une nouvelle version de ma Triumph 1050 Speed Triple cafe-racer, mixant toujours un look vintage avec une base moderne.
Le réservoir est passé de poli à brossé, j’ai ajouté une tête de fourche en carbone assortie à la selle, repris les liserés toujours à main levée, appliqué neuf couches supplémentaires de vernis polyuréthane bi-composant…
Maintenant, il ne me reste plus qu’à éviter de me bourrer comme un gland !
Au passage, j’ai également créé un compte Instagram dédié, Badass Factory, pour partager ce type de projet.
Voilà, j’espère que tout cela t’intéressera.
Sinon je la remets dans ma culotte sans pour autant en prendre ombrage.
Bon courage, et encore bravo pour ton site.
Jean-François »

Edit du 27 mars 2018 :
Jusqu’où Badass Factory s’arrêtera-t-il pas !? Voilà que notre camarade nous pond une V3 ! De ma faute, en plus, car apparemment il a été inspiré par une bécane postée sur la page FB d’UPDLT, en l’occurrence une superbe Magni Filo Rosso. Deux jours plus tard, il était déjà occupé à donner des coups de marteau ! Et en moins de temps qu’il me faut pour le publier, ses deux bas de carénage étaient prêts… Respect !

« Je m’étais promis de ne plus la modifier, celle-ci… Tu vois où ça mène, tes conneries !? Bon, la solution de facilité aurait été de créer les flancs en carbone, et de les relier à l’actuelle tête de fourche. Mais j’ai opté pour l’aluminium, car il me semblait que ça serait moins commun comme ça. Et puis je me suis dit que cette partie basse, seule, sur une Speed Triple avec ses 2 phares d’origine, ça pourrait donner un truc sympa. Mais ça, c’est une autre histoire… »

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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3 commentaires

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  1. A propos de Didier Alary...

    C’est très beau, très bien fait, très cohérent…
    C’est le cafe racer d’aujourd’hui.

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