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Belgian Classic TT 2017 : on est retourné à Gedinne !

Belgian Classic TT 2017 : on est retourné à Gedinne !

Pour la seconde année consécutive, avec une poignée de copains on s’est offert une belle virée à Gedinne, pour assister au Belgian Classic TT 2017…

Les Ardennes, vous connaissez ? A cheval sur la France et la Belgique, pour nous Nordistes c’est un endroit un peu magique. On ne se fait jamais prier pour quitter notre métropole ultra-urbanisée, et encore moins quand c’est pour profiter de routes sinueuses, vallonnées, longeant des cours d’eau et traversant des forêts. Pour les citadins que nous sommes les Ardennes c’est un dépaysement, et le Belgian Classic TT à Gedinne nous offre l’occase d’y descendre au moins une fois par an. Si aucun prétexte n’est requis, c’est toujours une source de motivation supplémentaire pour les amis. Car au delà de la super virée que l’on se promet, il y a l’ambiance et le spectacle dont on va pouvoir profiter.

Justement, qu’est-ce donc que cet évènement ? Un Tourist Trophy, comme son nom le laisse deviner, soit une course sur route pour pilotes un peu allumés. Oh, les vitesses pratiquées ici ne sont pas comparables avec celles constatées sur l’Ile de Man aujourd’hui. Mais les machines employées ne sont pas non plus nées la veille ; c’est plutôt le règne de « la bécane à l’ancienne, piégeuse, bruyante et caractérielle » ! Quant à ceux qui cherchent à passer les premiers la ligne d’arrivée, ils sont bien souvent blanchis sous le harnais. Et je peux vous dire qu’ils forcent d’autant plus l’admiration qu’ils sont loin de faire de la figuration. Sur la départementale devenue piste le temps de la manifestation, c’est carrément la baston ! Et celui qui l’emporte est celui qui freine le plus tard, place le mieux son brêlon.

Fatalement, il peut y avoir des accidents, voire même un drame de temps en temps… Cela peut paraître sulfureux, mais cela fait juste partie du jeu. Au moins, le résultat est tout sauf ennuyeux ! Rien à voir avec les démos, ici et là, menées à un rythme d’escargot… Et tout ça se déroule dans la joie et la bonne humeur. Il n’y a qu’à lire la présentation de l’affaire publiée par les organisateurs :

« Gedinne, charmant petit village niché à l’écart d’un joli paddock. Autour de ce paddock bucolique, une belle route, qui monte, qui descend, qui tourne à gauche, à droite, et qui à force de virer dans tous les sens finit par revenir à son point de départ. Et ça tombe bien, parce que quand on veut faire tourner des motos en rond c’est pratique. On peut même répéter ça plusieurs fois de suite et ça fait des courses, des belles courses, avec de la bagarre. Alors comme ils veulent tous arriver premiers, les pilotes s’échauffent. Et parce qu’ils s’échauffent, ils ont soif ; d’aucuns ont donc planté un chapiteau avec des tables, des bancs et de la bière.

Il faut vous dire que ces d’aucuns sont belges et qu’ils aiment les anciennes motos de course. Ils ont donc fondé un club qu’ils ont baptisé le CRMB, pour Classic Racing Motorcycles Belgium. Oui, en anglais, comme ils sont belges, ils ont trouvé qu’en anglais c’était mieux. Et pour que ce soit bien chaud, ils ont décidé d’organiser tout ça les 18, 19 et 20 août 2017 et de l’appeler Belgian Classic TT. Il faut vous dire que c’est ouvert à tout possesseur de motos (et side-cars) d’avant 1972, qu’on peut prendre une licence à la journée et qu’on n’a donc aucune raison de ne pas participer à une belle course d’anciennes sur un beau circuit vallonné comme on les aime. Qu’on se le dise.

A vous voir à Gedinne ! »

Humour & convivialité, une recette dont les Belges ont le secret ; et que l’on sait apprécier ! Alors forcément, on a pas regretté le déplacement. Bon, à l’aller la météo ne nous a pas gâtés, et on a pris les routes les plus directes pour écourter le trajet. Mais au retour, d’autant qu’il a fait beau, on a pas hésité à faire des détours pour enchainer un max de virolos. Sur place, on a planté les tentes assez tôt, car en fin de journée on comptait bien prendre l’apéro. Oui, ça marche mieux dans ce sens-là. Essaie l’inverse, tu verras… Une fois installés on a entamé le tour du circuit, pour profiter des différents points de vue dont il jouit. Car oui, il est possible d’emprunter le parcours à pied entre deux sessions, le tout étant de se remettre à l’abri avant le redémarrage du boxon. Les commissaires de piste veillent au grain ! En revanche tu peux te trimballer une fricadelle et une Chimay, on ne te dira rien.

Le soir des concerts s’enchainent sous le chapiteau. Il y a à boire et à manger plus qu’il n’en faut. En général on s’offre une visite des paddocks avant que le soleil ne se couche. Et puis on se rassemble pour trinquer tandis que d’autres profitent des douches. La nuit, pas toujours évident de dormir… Il faudra que j’emporte des bouchons d’oreilles à l’avenir. Ca m’évitera les exercices de respiration, pour ne pas céder à la tentation de réduire en miettes la sono de ceux pour qui la fête jamais ne s’arrête. Pourtant, après quelques heures d’un sommeil réparateur, on apprécie plus, le matin, d’être réveillé à 08H00 par le son des deux temps et l’odeur d’huile de ricin. Même pas besoin de quitter son duvet pour les voir passer ! La guitoune entrouverte, on bénéficie d’une vue plongeante sur la ligne droite, la grille de départ, une chicane et le drapeau à damiers.

Mais le dimanche on ne s’attarde pas outre mesure, normalement. Car s’il est agréable de regarder les autres rouler, au bout d’un moment cela devient frustrant. C’est alors l’heure de se remettre en selle, pour à notre tour user de la gomme… Une halte dans un estaminet ponctuera la journée, quand la Meuse aura fini de nous accompagner, de nous faire slalomer. On en profitera pour rire des incidents du week-end, débattre de l’itinéraire à suivre l’après-midi, goûter une bière artisanale locale, engloutir une spécialité belge ou ch’ti… Bref, prendre du bon temps, comme on aimerait pouvoir le faire plus souvent, en bonne compagnie.

En résumé, ce fut encore un bien bel évènement, et une bien belle virée. Les photos de notre camarade Olivier Touron sont là pour en témoigner, tout comme les sourires sur les visages des autres copains présents. Pour sûr on espère bien y retourner cette année… Longue vie au Belgian Classic TT !

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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