Le rendez-vous était donné dans un bar proche des quais de Seine, pour rencontrer la 1ère création de l’Atelier Maquerelle, une prépa originale à laquelle nous avions déjà consacré un article (cf. Une BMW R80/7 cafe-racer, sortie de chez Maquerelle…).
Une averse vient de passer, une autre menace de tomber à tout instant, mais qu’importe, celle que nous sommes venus voir est bien là, aguichant même discrètement les passants avec le contraste de ses yeux racoleurs et de sa robe d’un gris sobre.
Nous abordons alors Stefan, l’un des deux compères ayant fondé cette nouvelle enseigne, et celui-ci nous décrit les différentes étapes de cette 1ère réalisation, nous faisant ainsi découvrir une foule de détails qui nous avaient jusqu’alors échappé.
A la question de l’origine du nom de leur atelier, il nous répond simplement que le mot leur semblait un bon compromis entre élégance et vulgarité, mais tout en laissant planer un certain mystère.
Pour ce qui est de celui de la belle, Stefan et Till nous expliquent qu’ils considèrent qu’une moto est, à l’image d’une femme, une chose que l’on aime (ah bon ?), qu’on emmène en balade et dont on prend soin, et que, par conséquent, c’est naturellement que leur est venue l’idée de donner des prénoms féminins à leurs créations, en commençant bien sûr par un clin d’œil avec celui de « Marie-Madeleine ».
Pour ce 1er projet démarré en septembre dernier, les deux amis ont demandé à leur client de leur faire entièrement confiance, et de les laisser définir la ligne de cette BMW R80/7, en fonction de la personnalité de l’intéressé qu’ils ont bien évidemment pris le soin d’étudier.
Seule concession accordée : les pneus, des Firestone Deluxe Champion pas forcément au goût de nos préparateurs, mais auxquels le propriétaire tenait tout particulièrement.
Le travail effectué ensuite porte essentiellement sur la partie esthétique, la recherche de meilleures performances n’étant pas l’objectif de Maquerelle.
Si je vous disais que leur but est plutôt de redessiner des motos d’une manière originale, vous me répondriez sans doute que c’est aussi celui de tous ceux qui se lancent dans l’aventure de la customisation.
Oui seulement là, les matériaux qu’ils utilisent et les moyens qu’ils mettent en œuvre sont pour le moins nobles et atypiques : du bois, du cuir, et même des éléments laitonnés, le tout n’étant pas sans rappeler les fameux Riva vénitiens.
Fabriqué spécialement pour eux, leur contre-plaqué par exemple est collé à la résine époxy, ce qui le rend très résistant aux intempéries, un aspect indispensable pour Maquerelle qui tient absolument à concevoir des motos faîtes pour rouler, et non seulement être admirées, en témoigne par exemple la selle qui se soulève pour accueillir un antivol.
Celle-ci est d’ailleurs une création 100 % « maison », et elle aura forcé nos deux acolytes à se mettre à la couture, la version finale que vous avez sous les yeux étant le résultat de leur 3ème essai.
Mais c’est certainement la bulle qui est l’élément le plus remarquable sur cette machine, chinée, sa provenance est incertaine, et elle aura été sérieusement retravaillée pour pouvoir être adaptée, et abriter un double optique rond cerclé de bois ainsi qu’un support pour iPhone.
Les pots d’échappement non plus ne sortent pas de chez BMW, mais ils étaient déjà installés au moment de l’achat de cette moto, et ils ont alors simplement été tournés vers l’extérieur, pour produire un effet, je cite, à la « Mad Max ».
Les garde-boue par contre sont bien ceux d’origine, contrairement à ce que l’on pourrait penser, mais ils ont été largement retaillés, l’arrière même échancré pour mieux accueillir le support de plaque latéral.
Les clignotants et le feu arrière ensuite sont à LED, ce qui, de l’aveu même de Maquerelle, pourrait sembler incohérent sur une bécane à la ligne plutôt « vintage », mais, soudés à même le cadre, ceux-ci s’intègrent assez discrètement.
Finalement, les écussons du réservoir et les plaques du moteur, comme tous les éléments en bois de ce cafe-racer, ont été découpés et gravés au laser, les cale-pieds arrière comportant même un message incitant les éventuelles passagères à embarquer…
Leur prochaine préparation, ou plutôt devrais-je dire préparations au pluriel puisqu’il s’agira de jumelles, 2 Honda CX 500 exactement, sont déjà mûrement réfléchies, et devraient donc d’ici quelques mois à leur tour faire se retourner plus d’une tête.
(Signalons, au passage, que leur futur propriétaire a découvert le travail de Maquerelle à travers « Un pneu dans la tombe » !)
On a hâte de voir ça…
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C’est vrai que le bois, travaillé comme ça, ça fait un peu Riva vénitien.
Et puis sous un autre angle, ça fait un peu comme la table en formica qu’y’avait dans la cuisine chez tata Monique quand j’étais petit.
Haha !
Mauvaise langue, le formica c’est le « bois » des pauvres.
Vous, les barons, vous ne connaissez que le chêne massif, nan ?
:P
Merci « Un pneu dans la tombe » pour cet article plutôt chouette…
Pas de quoi Stefan.
Bravo à vous pour cette création originale.
Tenez-nous au courant des prochains projets de Maquerelle !
;)
Nous n’y manquerons pas !
Nous vous renverrons une invitation, certainement fin juillet…
Bravo!
Nice article.
Thanks Luke.
;)
Mouais…
Vraiment créatif tout ça.
Mais purée, le marché de l’occase de ces brêles des années 80 explose !!!