Ah… Royal Enfield… Là, nous touchons à un mythe.
Pour vous, je suis allé rendre visite à Guillaume Tirard, le taulier de Tendance Roadster.
Tendance Roadster en quelques mots, c’est une petite entreprise familiale, une concession fondée en 2009 à Levallois-Perret (92) et qui vous propose de la Royal Enfield dans tous ses états.
Deux choses m’ont particulièrement marqué concernant cette enseigne : la surprenante histoire de sa création d’abord, sur un coup de tête de retour d’un voyage en Inde, et ce alors que toute la famille avait eu un coup de foudre pour la marque, et l’esprit qu’ils ont su donner à ces 4 murs de la banlieue parisienne ensuite, avec entre autres, sur ces derniers justement, des photos de leurs clients avec leurs motos toutes plus ou moins personnalisées. Quant aux portes, elles sont grandes ouvertes, et l’on peut facilement entrer discuter avec Christophe, le mécano, quand celui-ci n’est pas trop dans le jus. Mais le samedi matin, même la machine à café a du mal à absorber l’afflux de visiteurs…
Guillaume quant à lui est toujours à l’écoute, il prend note des remarques de ses clients et s’adapte à toutes les envies. La preuve, avec leur dernier coup d’éclat : le montage d’un frein à disque à l’arrière d’une Bullet, une première en Europe a priori. Et si vous leur demandez une préparation moteur, ils peuvent alors faire passer votre 500 EFI de 28 à 35 canassons !
Mais les frères Tirard n’ont évidemment rien de sectaires, puisqu’ils distribuent également les marques Mash et Métisse dans leur magasin. Et d’autres logos, synonymes de motos de caractère ou de prestige, comme BSA, Norton ou BMW par exemple, sont aussi régulièrement visibles du coté des occasions.
Mais ne nous égarons pas… Rouler avec une moto quasiment identique à celles que l’on pouvait croiser dans les années 50, ce n’est pas un choix que l’on fait par hasard, mais plutôt un de ceux que l’on assume fièrement. Un de ceux qui ne s’expliquent pas vraiment aussi, pas de manière rationnelle en tout cas. Comme lorsque l’on roule avec une vieille anglaise ou une vieille italienne je suppose, on finit par tomber amoureux de tous ces « fucking » défauts qui lui sont propres. C’est un peu comme une histoire d’amour, souvent due à un gros coup de cœur au départ… Soit pour l’Inde, soit pour l’histoire de cette marque hors-norme, ou simplement pour le plaisir de rouler vraiment différent (à moins que ça ne soit dû aux 2 points restants sur votre permis de conduire ?).
Il faut bien admettre que, niveau originalité, la Bullet ne fait pas dans la demi-mesure ! Déjà, il sera pour ainsi dire impossible au premier badaud venu de voir la différence entre un modèle de 2012, et son ancêtre de 1955. Ligne générale, cylindrée, équipement… Il est impressionnant de voir à quel point tout est quasiment resté identique ! Un bloc délivrant 28 chevaux, un frein à tambour à l’arrière, un kick, des pneus à l’ancienne… En posant votre séant sur la selle, vous faîtes un sacré bon en arrière dans le temps !
Mais conduire une Royal Enfield est en quelque sorte inné, et cette moto saura mettre en confiance en quelques minutes seulement mêmes les plus frêles motardes et les débutants. Le couple maximum est atteint dès 2 000 tr/min, et le moteur répond donc à la moindre sollicitation. En ville, la faible puissance suffit par conséquent amplement, et le poids de la bête (180 kg tous pleins faits) est un vrai atout ! Par contre, il faudra bien sûr se mettre en mode « conduite à l’ancienne », c’est à dire décomposer les passages de vitesses, et anticiper les freinages et les dépassements, et bien évidemment, éviter le plus souvent de s’aventurer sur l’autoroute…
Avec un moteur aussi simple, et désormais équipé de l’injection, et une finition plus que correcte, la fiabilité de cette moto n’est pas à craindre. Mais mieux vaut quand même ne pas la laisser dormir dehors, à 6 200,00 EUR le bout (pour une 500 Bullet Classic), l’objet devient tentant !
Quoi qu’il en soit, si cette moto vous fait de l’œil à vous aussi, et qu’emprunter le réseau secondaire ne vous déplait pas, ou que la peur du gendarme vous hante, foncez chez Tendance Roadster, ils vous feront essayer une machine avec grand plaisir. Et peu importe votre opinion en descendant de selle, je vous garantis que vous vous souviendrez longtemps de cet essai et de cette petite moto ! De loin la plus « vintage » des néo-rétros actuelles…
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En bonus : 2 vidéos !
La première pour vous permettre de visiter virtuellement leur concession.
La seconde pour vous faire partager mon essai de l’une de leurs préparations.
Enjoy!
Me perfectionner pour les deux roues, et j’aime la moto dans toute sa splendeur, Harley, BMW, ect…
Amicalement,
Chris
Bravo pour votre article.
J’ai exactement la même expérience.
Entré par curiosité, ce devait être en 2009-2010, bien accueilli par Guillaume, discuté avec le mécanicien, proposé d’essayer une Bullet, fait l’essai (génial !), rediscuté avec Guillaume, proposé d’intégrer leur mailing list, je reçois depuis régulièrement leurs mails.
Cette expérience a définitivement changé ma perception de Royal Enfield, et convaincu que le jour où j’en achète une, ce sera chez Tendance Roadster.
J’en ai acquise une (Bullet Standard 500 EFI), il y a 2 mois… Et déjà 4500 km de bonheur !
Haha !
Bravo, et bonne route !
;)
La peur du gendarme, et de la perte de points sur le permis, est un argument qui ne tient pas la route, à moins que ce fer à repasser ne dépasse pas les 50 km/h.
6 200 EUR, pour une pétoire à la finition digne d’une Italienne (circuit électrique mal protégé, connecteurs bas de gamme, suintements d’huile, corrosion, etc…), pour une machine dont l’outil de production semble amorti depuis des lustres, et qui plus est fabriquée en Inde (sans l’approche de la Renault Kwid…), ça fait cher !
A ce prix-là, on trouve de bonnes petites Jap’ d’occase avec 2 fois plus de chevaux, que le bobo-pilote utilisera… ou pas, mais avec la finition en cadeau et parfois même le confort.
Ou alors s’il veut rester dans le même registre, il y a la V7 réchauffée de chez Guzzi, qui au moins fait jeu égal sur le plan « mythe ».
Si c’était si bien que ça, on en verrait réellement sur les routes, non ?
Bonjour,
Et bravo pour l’article.
Combien coûte le passage de 28 à 35 chevaux ?
Je serais très intéressé.
Cordialement,
Philippe
Salut Philippe,
Très franchement, aucune idée.
Mais n’hésite pas à contacter Tendance Roadster pour le leur demander !
;)
Bonjour,
Pourriez-vous me communiquer le prix du kit que vous proposez pour les 500 Classic, ainsi que son contenu ?
Merci.
Salut Yves,
Je doute que Tendance Roadster te réponde ici…
Tu devrais les contacter directement !
;)