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Yamaha XJ 400 custom : la "rat bike" de Harold...

Yamaha XJ 400 custom : la « rat bike » de Harold…

Entre la vie et la mort, comme dans « The Walking Dead », elle ne s’attendait pas à renaître sous la forme d’une Yamaha XJ 400 custom en tenue de camouflage.

Note du taulier :
Plus habitué à concevoir du mobilier design qu’à restaurer ou personnaliser des motos, Harold est aux manettes d’un studio de création baptisé Harow. Oui, la signature sur le réservoir n’est pas là par hasard. Pour une 1ère il s’est donc lancé sur l’épave d’une Yamaha XJ 400, et cette dernière n’a pas laissé notre camarade Mathieu indifférent. Une nouvelle page, de nouveaux personnages…
Une nouvelle fois il vient ici propager "Les échos d’un trou à rats", et faire la preuve de son imagination.

Le froid du mois de janvier ne laissait cette année aucune chance à la vie. Tout crevait, dehors, depuis des mois. Le mercure des thermomètres restait sans broncher coincé dans la cave. A la fenêtre Jimmy cramait sa clope, seul bastion de chaleur au bout de la cigarette, avec les ultraviolets lointains du soleil, presque inaptes à cette distance à réchauffer quoi que ce soit. Le téléphone sonnait, puis embrayait sur le répondeur. Encore un message. Nathalie. Toujours elle. Toujours les mêmes verbes à la forme impérative lubrifiés de formules de politesse désuètes.

« Rappelle-moi, s’il te plait. »

« Fais quelque chose pour donner signe de vie. »

« Explique-toi, bordel. »

Pfff… Nathalie, tu sais. Nathalie elle cassait toujours les couilles. Putain de connasse. Elle avait qu’à se démerder. Après tout, c’était pas que de sa faute à lui. En vérité c’était même plutôt sa faute à elle. Avec ses manies exaspérantes de tout ranger, et de refuser qu’il la touche avec les ongles noirs et cette odeur d’essence qui l’habillait sans cesse. Nathalie ça lui plaisait d’être avec un « bad boy ». Mais pas au point de crécher dans un garage en plein hiver. Lui ça le dérangeait pas. En somme il était resté fidèle à ses convictions quand elle n’était plus qu’un fac-similé de l’adolescente qu’elle fut jadis. L’adolescence, c’est rien que des promesses qu’on finit par trahir pour ménager son p’tit cul.

Mais la vérité ça valait le coup. La bécane pétait le feu, là devant le garage, en bas. Une Yamaha XJ 400 réchappée de la destruction pour ainsi dire. Récupérée en piteux état, moteur fuyant et fourche bloquée, il avait fait de 2 épaves un engin apte à se déplacer dans Paname. La moto, elle avait survécu. Et l’affichait avec fierté. Du traitement « rat » appliqué au réservoir et autres éléments d’habillage. Un habillage réduit au minimum.

En fait, Nathalie lui avait pas pardonné que jamais il n’ait songé à l’éventualité d’une selle biplace. La bécane était devenue, avec sa sacoche en cuir, sa peinture effet rouille, et même sa rouille effet peint, revernie pour la fixer, une concurrente qui ne connaissait ni fatigue ni engueulades. La XJ, ouais, la XJ elle cassait jamais les couilles. C’est pour ça qu’à force du temps, qu’à force des jours, Nathalie elle avait plus son mot à dire, comme si à chaque argument on lui indiquait poliment sans mot dire les tétines des 2 gommards Dunlop K81.

La Yam’ pouvait se permettre un coté rétro affirmé. Même d’arborer un phare jauni et de simuler une usure en réalité bien moindre qu’il n’y paraissait. Quand Nathalie faisait au contraire absolument tout pour rester jeune, jeune « pour toujours », ouais, comme les parfums. A vrai dire sans grand succès. C’était triste. C’était cruel. C’était gênant.

Nathalie elle s’était barrée, excédée. Mais la moto, elle, n’avait pas bougé. Et en ce matin du mois de janvier, devant l’alignement des p’tits garages de la résidence, c’est tout à fait à propos que la lumière se brisait sur les courbes de la machine. Encore 2 taffes avant le filtre, après il irait faire un tour. Mais pas avant d’avoir débranché ce putain de téléphone.

A propos de Mathieu :

Né en 1987, dans un coin de bout du monde fondé par les bagnards et les parias. Réchappé des usines la tronche et les mains abîmées un soir de décembre. Monte à cru une Aprilia damnée des dieux, belle comme la mort, tout en propageant "Les échos d'un trou à rats", et en rejoignant UPDLT pour contrer l'axe du mal...

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3 commentaires

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  1. A propos de Jean-Marie...

    Ce que j’aime bien dans ce genre de bécane, c’est que derrière le coté déglingue, il y a tout ces petits détails…

  2. A propos de Matt...

    J’adore ce côté déjà « vécue », et la selle est vraiment magnifique.
    Voilà un bien bel objet de désir !!!
    Nathalie ne faisait vraiment pas le poids…
    😂

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