2 semaines.
2 semaines, c’est grosso-modo le temps qu’il m’aura fallu pour trouver la motivation, pour enfin vous pondre un article sur le Salon de la Moto.
Non pas que je sois fatigué d’alimenter ce blog, bien au contraire, mais il faut bien dire, concernant cet évènement, qu’il nous a laissé un souvenir… disons mitigé.
Evidemment, étant donnés nos goûts particuliers, et notre passion pour les motos à l’ancienne ou de caractère, on ne s’attendait pas à l’évènement de l’année, mais quand même à autre chose que ce à quoi nous avons été confrontés.
La plupart des marques étaient pourtant bien présentes, mais, en dehors peut-être de Yamaha qui avait mis les bouchées doubles, avec notamment une rétrospective dédiée à ses 50 ans passés en compétition, la majorité d’entre elles avaient érigé des stands qui n’offraient pas grand chose de plus que la première concession venue.
A tel point, que l’on s’est demandé si le grand public lui-même ne serait pas déçu.
En effet, on imagine que la plupart des gens présents (et du monde il y en avait, samedi, jour de notre venue) s’attendaient à découvrir de nombreux concept bikes inédits, et servant de perchoirs à ces jolies perruches que les sites généralistes aiment tant mettre en avant (mais si, vous savez bien, les fameuses « babes » des salons).
Or, s’il y avait bien 2 ou 3 gonzesses disséminées ça et là, et quelques concepts ou nouveautés exposés à droite et à gauche, l’immense majorité des motos présentées sentaient quand même fort le réchauffé (une conséquence d’Internet sans doute, et de l’hyper-information dont nous bénéficions aujourd’hui).
Du coup, en errant à travers les halls #5 et #6, on avait un peu l’impression de faire simplement le tour des bouclards du coin, dans un de ces villages moto comme on en trouve désormais dans presque toutes les métropoles.
Bon, il se peut aussi que, agacés d’avoir perdu plus de 2h00 dans les bouchons sur le périph’, nous ayons été d’humeur particulièrement exigeante ce jour là.
Quoi qu’il en soit, et fort heureusement, le pavillon #8 offrait quelque chose de tout à fait différent, et nous a permis de terminer la journée sur une bien meilleure note ; c’est là qu’exposaient notamment Triumph et Harley, et qu’avait été improvisé une sorte de petit musée, dédié aux machines de collection.
On pouvait entre autres y apercevoir une superbe Triumph Hurricane, dont la robe orange contrastait bien avec le bleu de la Egli-Vincent qui trônait de l’autre coté, dans la même allée.
Plus loin, c’est Absolut Cycles qui s’était installé, nous permettant de découvrir la marque Knievel Cycles, et ses factory customs fraîchement débarqués en France.
Mais, si ces machines, au nom ô combien évocateur, n’étaient pas inintéressantes, elles souffraient quand même énormément de la comparaison, avec celles de chez Zero Engineering, exposées juste à coté.
Poursuivant notre balade, d’autres bonnes surprises se sont dévoilées au détour des allées, comme cette Moto Guzzi V7 version scrambler, plutôt réussie.
Et, dans ce même pavillon toujours, on pouvait également apercevoir quelques prépas bien connues de ceux qui suivent assidument les actus de notre page Facebook, comme cette W800 revue et corrigée par Boxer Design pour Philippe Stark, ou encore ce boardtracker full rigide de chez Zen Motorcycles, construit autour d’un bloc Buell débarrassé de sa boite de vitesse, et que Laurent Dutruel projette d’emmener à Bonneville pour un run qui ne devrait pas être avare en sensations.
Sur un autre stand, c’est un superbe bobber Shovelhead qui était exposé, œuvre de Kris Kustom Cycles.
Celui-ci m’a tellement plu, que je me suis enfin décidé à dégainer mon APN resté jusque là au fond de mon sac (les photos que je vous montre ici ayant été prises avec mon smartphone, pour être publiées sur Twitter et Facebook au fil de la journée, d’où leur qualité réduite), pour l’immortaliser comme il se doit, et pouvoir prochainement lui consacrer un article à part entière.
Je n’ai en revanche pas pris le temps de shooter les stands de Triumph et Harley-Davidson, j’espère que vous ne m’en voudrez pas.
Il faut dire que les premiers n’avaient fait que remettre en scène les quelques machines que l’on avait déjà découvertes à Moto Légende, 15 jours auparavant.
Quand aux seconds, si leur stand était plutôt bien foutu, et sûrement celui qui offrait la meilleure ambiance (la présence d’une pompe à bière et d’un groupe de rock, le soir, y étant sûrement pour quelque chose), les bécanes exhibées n’avaient rien d’extraordinaire, compte-tenu de ce que l’on peut habituellement apercevoir dans leurs concessions.
Pire, le staff présent pour nous prodiguer ses conseils prêtait vraiment à sourire.
A titre d’exemple, alors que je m’étais installé sur une Forty-Height pour en évaluer l’ergonomie, un des membres de l’équipe en place s’est approché de moi, et a commencé à me faire l’éloge de cette machine, dont il disait qu’elle était sa préférée dans la gamme.
La conversation se poursuivant, je découvrais ensuite que ce mec, sympathique au demeurant, qui était en train de me baratiner, n’avait en fait même pas le permis, ni même jamais chevauché une HD de sa vie.
Enfin, cela ne nous a pas empêché de faire un certain constat : mon vieux, mes frangins, moi-même, tous, on était tous d’accord, si on avait du choisir une machine ce jour-là pour rentrer à Lille, on aurait tous opté pour un Sportster.
Roadster, Iron, Nightster, Forty-Height ?
Difficile à dire par contre, chacune ayant aussi ses défauts, mais disons que, si Harley offrait la possibilité de concevoir son Sportster à la carte pour un budget raisonnable, étant donné son look et son caractère par rapport à la production actuelle, on aimerait tous pouvoir en profiter.
Alors, sur le chemin du retour, entassés dans la bagnole qui roulait au pas, sur le périph’ et sous la pluie, bien qu’aucun de nous ne soit vraiment fan de Sardou, je crois qu’on avait tous le même air en tête : « Si les ricains n’étaient pas là… ».
Mais, la mélancolie n’aura été que de courte durée, arrivés à destination, une bonne carbonnade et quelques choppes de bière trappiste nous attendaient, et il ne nous aura pas fallu longtemps pour nous changer les idées, en attendant le prochain Salon de la Moto (auquel on est pas tout à fait sûrs de se rendre, je ne vous le cache pas).
D’ici là, si vous souhaitez découvrir les quelques autres photos prises à cette occasion, et que je n’ai pas intégrées à cet article, vous devriez jeter un œil à l’album dédié sur Facebook.