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Guy Bertin sur sa Honda CR 750, au Bold'Or Classic 2012.

Bol d’Or Classic 2012 : un évènement dont on ne saurait se lasser…

Contrairement aux Coupes Moto Légende que j’ai récemment découvertes pour la 1ère fois, comme je vous l’avais raconté ici, le Bol d’Or Classic est pour moi un terrain archi-connu. En effet, vivant à seulement 50 km du circuit de Magny-Cours, qui accueille cette course chaque année, je n’ai loupé que quelques-unes des 10 éditions organisées jusqu’ici. J’étais même présent dès la 1ère cuvée, en 2003, l’année de mes 13 ans…

Christian Haquin et la Kawasaki du Hampe Racing Team, un duo étincelant.

Christian Haquin et la Kawasaki du Hampe Racing Team, un duo étincelant…

Au fil des ans, le BOC n’a pas arrêté de se balader dans le calendrier. L’évènement a d’abord eu lieu en juillet, puis en avril, avant de passer en septembre, et finalement en octobre cette année. Je ne vous cache pas que nous étions quelques-uns à être assez circonspects, devant l’idée d’organiser une course de moto dans le centre de la France à cette période. Mais non, finalement, il n’a pas neigé.

La météo capricieuse n’a pas empêché certaines raretés de faire le déplacement.

La météo capricieuse n’a pas empêché certaines raretés de faire le déplacement.

Le Bol d’Or Classic, c’est avant tout une course d’endurance de motos anciennes qui s’affrontent en 2 manches de 2 heures. Toutes les machines de plus de 500 cm3, et produites entre 1960 et 1983, sont les bienvenues, mais une grosse partie du plateau est composée de motos japonaises des années 70, dont les blocs sont parfois associés à des cadres européens (Godier-Genoud, Harris, Martin, etc…). On peut cependant y croiser également un bel assortiment de bécanes du vieux continent, qui tentent de faire de la résistance (Ducati, BMW, Guzzi, Triumph, etc…).

La Moto Guzzi 850 Le Mans III du Team Taurus.

La Moto Guzzi 850 Le Mans III du Team Taurus.

En plus de ce plateau dit « Classic », les organisateurs avaient ajouté cette année une catégorie « Post Classic » pour les machines de 1984 à 1991. Une session spécifique était à la base programmée, mais, devant le petit nombre d’engagés (4 pilotes seulement…), les 2 familles auront finalement été mélangées, avec pour résultat un joyeux bordel de classements « scratch », de catégories et sous catégories, et des spectateurs y perdant un peu leur latin. Dans le même temps, et comme souvent en course d’endurance, dès les 1ers tours passés, on ne savait déjà plus très bien qui était en tête…

Une Suzuki GSX-R engagée en catégorie "Post Classic".

Une Suzuki GSX-R engagée en catégorie « Post Classic ».

L’authenticité de certaines motos faisait également débat. Si le gros du plateau était composé de machines originales, on pouvait aussi y trouver de pures répliques construites avec des matériaux et des composants modernes. Certaines Godier-Genoud avaient par exemple l’air de sortir de caisse, tandis que quelques Guzzi marchaient comme rarement on a vu tourner les belles de Mandello. Je vous laisse deviner dans quelle partie du classement ces bécanes là évoluaient…

Epouvantail du BOC depuis de nombreuses années : la Moto Guzzi du team Moto Bel'.

Epouvantail du BOC depuis de nombreuses années : la Moto Guzzi du team Moto Bel’.

Mais, de mon point de vue, l’intérêt de cette course ne réside pas vraiment dans le classement ou l’authenticité des machines engagées, mais plutôt dans le fait de voir tout ce joli petit monde s’ébrouer joyeusement sur la piste. D’autant que tout ce qui fait le charme d’une course d’endurance y est, comme le départ façon « Le Mans » ou la première manche qui a lieu à la tombée de la nuit.

L’atmosphère d’une course de nuit est toujours magique.

L’atmosphère d’une course de nuit est toujours magique.

Quant au niveau de pilotage, il varie d’un individu à l’autre, mais certains sont plutôt du genre généreux avec les gaz (comme Guy Bertin par exemple, dont je vous avais déjà vanté le style au moment des Coupes Moto Légende…).

Guy Bertin, en pleine attaque sur sa Honda CR 750.

Guy Bertin, en pleine attaque sur sa Honda CR 750.

Cale-pieds et carters finissent par frotter, et ceux qui roulent au-dessus de leurs pompes se retrouvent vite les 4 fers en l’air ! Une chute collective enverra même plusieurs des favoris au tapis lors du 2ème tour de la 1ère manche.

Oops.

Oops…

Sachez tout de même que le classement « scratch » a été remporté par l’équipage Doron/Géniès (oui oui, le mec d’Auto-Moto…) sur une Honda RC30, engagée en catégorie « Post Classic » donc.

Yves Géniès, planquant sa célèbre moustache derrière la bulle de sa Honda RC30.

Yves Géniès, planquant sa célèbre moustache derrière la bulle de sa Honda RC30.

Tandis que la catégorie « Classic » elle a été dominée par Bonvicini et Hate, sur Suzuki Martin GSX.

La Suzuki Martin GSX du Team Racing Motorbike s’impose en catégorie "Classic".

La Suzuki Martin GSX du Team Racing Motorbike s’impose en catégorie « Classic ».

Mais le Bol d’Or Classic compte également une course annexe (de « sprint » cette fois) ; après l’ICGP l’an dernier, c’est cette année le championnat anglais IHRO qui a été retenu par les organisateurs. Le règlement y impose des machines ne dépassant pas 500 cm3, et produites avant 1972. Les Norton Manx et autres Matchless G50 constituaient donc le gros du plateau, et tout ce beau monde se tirait gentiment la bourre dans de sympathiques sessions, rythmées par le son des gros monos et les hurlements de quelques 2 temps.

Une Seeley Matchless G50 du championnat IHRO.

Une Seeley Matchless G50 du championnat IHRO.

Les séries de démonstration offraient ensuite à tout un chacun de rouler avec son ancienne sur le circuit de Magny-Cours. 3 d’entre elles étaient réservées aux motos de course de 1960 à 1990, réparties en fonction de leurs cylindrées, tandis que la 4ème regroupait les machines de route de 1970 à 1990, sans distinction cette fois-ci. Autant dire que ces groupes étaient carrément éclectiques, et il était assez surprenant de voir, par exemple, une Ducati 750 SS à couples coniques côtoyer une Kawasaki 750 ZXR sur la piste !

Une Kawasaki 750 ZXR engagée dans une série de démonstration.

Une Kawasaki 750 ZXR engagée dans une série de démonstration.

Autre animation intéressante en marge du BOC, le Run d’Or, une course d’accélérations organisée par le Triton Club de France sur la ligne droite de départ du circuit. Bobbers, cafe-racers, flat-trackers… Une 15aine de bécanes ont enchainé les départs arrêtés, et se sont affrontées par chrono interposé. Les machines pétaradaient alors joyeusement, et le show était assuré par Frank Chatokhine sur sa Triumph Speed Twin, et Laurent Romuald sur son dragster Triumph « Bill Carbu ». La finale en 1 contre 1 a ensuite vu s’opposer Frank Chatokhine au président du Triton Club de France, et c’est ce dernier qui s’est imposé. De mon point de vue, ce fameux Run d’Or gagnerait quand même en intérêt à voir ses concurrents s’affronter systématiquement côte à côte, plutôt qu’à tour de rôle et face au chrono.

Frank Chatokhine, au départ du Run d’Or sur sa Triumph Speed Twin.

Frank Chatokhine, au départ du Run d’Or sur sa Triumph Speed Twin.

Pendant le Bol d’Or Classic, les animations sont sur la piste autant que dans les allées du circuit, et une partie du paddock était occupée par un village commercial au sein duquel se mêlaient des stands professionnels et une bourse d’échange. Cette dernière avait beau être assez réduite, on y trouvait tout de même à peu près de tout, du carénage râpé à la combinaison Vidal neuve sur le stand officiel de la marque, et, à coté des constructeurs venus présenter leurs derniers modèles, on pouvait même acheter du saucisson…

De nombreuses pièces étaient à vendre sur la bourse d’échange, dans des états variés.

De nombreuses pièces étaient à vendre sur la bourse d’échange, dans des états variés.

C’est également dans ce village qu’étaient exposées les motos du Joe Bar Team, dans un décor de circonstance, et même l’Alpine A310 de Lévrier Noir était de sortie pour veiller sur le tout.

Les machines du Joe Bar Team, exposées devant le fameux bistro.

Les machines du Joe Bar Team, exposées devant le fameux bistro.

Quant aux paddocks, ils furent le lieu de ralliement de nombreux clubs, réunis autour d’un modèle, d’une marque, ou simplement d’un état d’esprit, et dont les membres ont pu profiter du week-end dans la joie et la bonne humeur (à quand une guitoune UPDLT ?).

Un certain club avait créé un joli alignement, pour les amateurs de GSX-R bien sûr.

Un certain club avait créé un joli alignement, pour les amateurs de GSX-R bien sûr…

Et puis, comme souvent à l’occasion d’événements réunissant des amateurs de motos anciennes, le parking réservait lui aussi son lot de belles surprises.

Croiser une Ducati MHR, ça fait toujours du bien.

Croiser une Ducati MHR, ça fait toujours du bien.

Finalement, malgré une météo relativement capricieuse tout le week-end, cette 10ème édition du Bol d’Or Classic fut une fois de plus un excellent cru, le spectacle offert en piste et l’accessibilité quasi-totale des stands et du paddock restant à mon avis des arguments de poids en faveur de cette manifestation. Il y a donc de fortes chances pour que je me rende de nouveau à Magny-Cours l’an prochain (fort heureusement, la course devrait alors avoir lieu en septembre…), et je l’espère même les 10 prochaines années encore !

Cliquez ici si vous ne voyez pas apparaître le diaporama intégré.

P.S.:
Pour découvrir d’autres photos et même une courte vidéo de cet évènement, rendez-vous sur mon propre blog :

Par ailleurs, je souhaite remercier :

  • Mon frère Charles et le team Alain Cortot Racing, pour m’avoir accueilli comme chaque année dans leur stand ;
  • Joël Guillet, pour nous avoir une nouvelle fois offert l’hospitalité, et pour tout le reste ;
  • Frank Chatokhine, qui est décidément toujours aussi sympathique ;
  • Et Jérôme Pierre, pour m’avoir fait confiance pour la rédaction de cet article.

A propos de Victor :

Né en 1990, originaire de l'Allier, roule tantôt en Aprilia RS 125, tantôt en Ducati 620 Monster ou 939 SuperSport, et édite le blog "Black and Bike"...

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