A l’âge où nombre de p’tits cons gâchent leur temps devant des émissions de télé-débilité, Bertrand lui a remis en route une Suzuki TS 250 abandonnée…

D’ordinaire je pisse sur les cylindres à trous (mais pas les twins poussifs !) ; simplement une question de goût. Mais quand je vois la Suzuki TS 250 de Bertrand, j’oublie la corvée du mélange et me réconcilie avec le deux temps ! Ces blocs joueurs mais sans frein moteur, puissants mais qui vous obligent à jouer sans cesse du sélecteur, et immanquablement vous vrillent les tympans. Elle m’intéresse d’autant plus cette moto qu’elle a presque deux fois l’âge de son proprio.

« C’est mon père qui a récupéré cette base dans une cave, quelque part dans les années 80… »

A l’époque son vieux envisage de s’en servir comme bécane de cross. Mais le temps de chausser des pneus à crampons, il rencontre la mère de ses futures gosses et oublie son projet à cette occasion. Ce dernier se meurt alors dans un coin du garage pendant vingt-quatre ans, avant finalement d’être légué à Bertrand.

« Sacrée surprise pour mon dix-septième anniversaire ! On commence par quoi ??? On attaque par où ??? »

Mazette, il est aussi remonté que son mono à ailettes ! Mais finalement, il prendra le temps d’apprendre et de réaliser patiemment, pour éviter les erreurs qui vont en général avec la précipitation. En un an et demi, étape par étape, il aura réussi son pari. Modifier une boucle arrière, créer une selle en fibre, sabler ou polir certaines pièces, ou encore les recouvrir d’époxy… Autant d’opérations qui n’ont plus de secret pour lui.

« Cent-cinquante heures plus tard cette Suzuki TS 250 est entièrement restaurée et respire la santé. Il ne lui manque plus qu’une carte grise collection, que je devrais pouvoir obtenir en lui ajoutant simplement un petit phare chromé. »

Et notre camarade ne compte pas en rester là, son second projet étant déjà sur l’établi : préparer pour les courses de côtes la Honda 650 Dominator qui jusqu’ici lui servait de daily. Une transformation qui nécessite un peu de ronds, c’est pourquoi il a créé sa page Kick&Ride avec l’espoir de susciter l’attention. Que vous soyez ou non versé dans le mécénat, je vous recommande de suivre les aventures de ce petit gars. CRP Partshop a déjà accepté de le sponsoriser, en lui fournissant de belles jantes et des pièces usinées. Vous aussi vous aimeriez aider ce jeune qui-n’en-veut ? Contactez-le !

Edit du 20 mars 2016 :
On m’apprend à l’instant que certaines des photos, les trois premières et les trois dernières en l’occurrence, autrement dit les plus belles du lot auxquelles je viens de rajouter une étiquette, sont l’œuvre de Albin Carrière. Les fidèles lecteurs de Cafe Racer avaient donc probablement déjà aperçu cette moto. Quant aux autres, je leur recommande vivement le dernier numéro, à l’intérieur duquel ils trouveront, entre autres, tout un dossier au sujet de notre attachante région (et accessoirement un encart consacré à votre serviteur). Merci donc à notre camarade pour ses images dont j’avais sans le savoir fait usage.

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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