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Unimotorcycle Drag Races : un pneu dans la boue !

Unimotorcycle Drag Races : un pneu dans la boue !

Le bonheur est dans le pré ? A Middelkerke, ça se pourrait, puisque c’est là qu’étaient venus le chercher les participants à l’édition 2018 des Unimotorcycle Drag Races…

Alors, t’as planté comme une merde ta supersport japonaise ? T’as pété tout le train avant, et il ne te reste que l’arrière de ta bécane et tes yeux pour pleurer ? Ne t’inquiète pas, le dieu des motards a pensé à toi, et créé une discipline spécialement pour que tu puisses encore profiter de ta moitié… de moto. Il va juste falloir te mettre à la soudure, troquer ton costume de Power Ranger contre une tenue plus biker (ou plus agricole), et voilà : t’es paré pour participer aux Unimotorcycle Drag Races !

Une course de unimotorcycles, késako ? Facile ! Le pneu avant dans la tombe, ils l’ont mis, eux. Le pneu, et puis la roue, la fourche… Bref, tout le train avant comme dit plus haut. Et depuis, figurez-vous que les bougres, ils collent l’arrière dans la boue ! A l’opposé, greffée sur l’axe de direction, on trouve comme qui dirait une paire de skis artisanaux. Voilà grosso modo en quoi consiste la transformation, même si certains poussent plus loin le délire.

J’ai découvert ce sport quasi par hasard. Une collègue de ma femme, dont le mari est aussi motard, lui avait rapporté qu’une course de motos à une roue devait avoir lieu le week-end suivant. Des bécanes à une seule roue !? J’ai cru un instant à une compétition de motos Ryno, mais je ne voyais pas la chose possible en Belgique… Il faut dire que notre flamand n’est pas au top, ce qui nous vaut parfois quelques malentendus. Qu’importe, c’était annoncé à Middelkerke, près d’Ostende, soit pas très loin de chez nous. On a donc décidé d’aller y jeter un œil sans trop savoir ce sur quoi on allait tomber…

Bah en arrivant sur place, nous ne fûmes pas déçus ! Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel !? Jamais vu des machines pareilles… Comment peuvent-ils avancer avec ces patins en ferraille à l’avant ? Ils ne vont quand même pas labourer le champs avec ces espèces de socs ? Faute de réponses sur le moment, on s’est dit qu’on allait bien se marrer. D’autant que gars et filles commençaient à démarrer leurs engins pour les rapprocher de la ligne de départ, dans un vacarme d’échappements presque libres. Mince, c’était comique à voir. L’avant étant fixe, c’est seulement en se penchant pour lever un de leurs sabots qu’ils pouvaient tourner.

Alors que se lançaient les premières séries, on a fait connaissance avec le terrain et les règles du jeu. Les pilotes se défient deux par deux, chacun disposant de son propre couloir d’une trentaine de mètres (100 pieds), matérialisé par des rubans et des cônes. Un feu tricolore donne le départ et déclenche le chrono. Ils doivent alors atteindre la ligne d’arrivée le plus vite possible, et en wheeling ! En effet, sortir de sa trajectoire ou reposer l’avant sont des comportements éliminatoires, et dans chaque voie un duo de juges veille au grain.

Je crois avoir compris que les dimensions des machines sont aussi réglementées, tout comme l’âge des moteurs, qui doivent avoir cinq ans minimum. Afin de limiter le coût ? Surtout, il ne suffit pas d’être rapide, il faut également être régulier ! De fait, un concurrent qui ne valide pas la moitié de ses six courses se retrouve déclassé, et ses temps du jour ne sont pas retenus pour le championnat belge de la discipline.

On retrouve des éléments du décor dragster traditionnel, comme l’arbre de Noël pour donner le départ. Les runs sont courts, intenses ; ils s’enchaînent poignée dans le coin, échappements hurlant… Et dès le feu vert on voit jaillir des gerbes de terre ! C’est freestyle, destroy, on pourrait se croire sur le tournage d’un nouveau « Mad Max ». Les pilotes ont l’air pas mal secoués, et les gamelles (si elles sont rares) sont assez impressionnantes.

Participants et spectateurs semblaient pour beaucoup issus du monde des motorcycle clubs. Et sur le parking, on pouvait admirer un certain nombre de Harley customisées, personnalisées par des Robert Langdon de la symbolique motarde ; un thème tout aussi omniprésent dans les « couleurs » et les tatouages. L’ambiance était très bonne, mais nous n’avons quand même pas poussé trop loin notre curiosité à ce sujet, pour ne pas risquer de heurter d’éventuelles susceptibilités.

A 05,00 EUR l’entrée seulement, il aurait été dommage de se priver de ce spectacle. Une fois rentrés à la maison, j’ai appris que les Unimotorcycle Drag Races se déroulent entre avril et octobre, en Belgique. Apparemment cela existe également en France, en Allemagne… Et plus au nord, en Russie ou en Finlande par exemple, l’équivalent est organisé sur des pistes enneigées. Voilà qui doit être amusant à essayer !

A propos de Enzo :

Enzo Rhode-Hagen, fils illégitime d'Enzo Ferrari et de Nina Hagen, Canned Heat lui a dédié une chanson. Il avoue un fétichisme pour les carénages et les valises, roule sur une moto stock, et ne sait rien faire de ses dix doigts... C'est à se demander ce qu'il fout ici ! Mais il a la passion et fréquente pas mal de meetings, comme en témoigne sa page Street Corner Adventures.

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