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Dirty Hand Job : la Honda 650 Dominator scrambler de David...

Dirty Hand Job : la Honda 650 Dominator scrambler de David…

Cette Honda 650 Dominator scrambler, David ne l’a pas conçue pour parader au prochain Distinguished Gentleman’s Ride, mais pour la pousser dans ses retranchements et la claquer dans la gadoue !

Note du taulier :
Dans cette forêt qu’il évoque, doivent pousser des champignons hallucinogènes… Et en tendant l’oreille, certainement perçoit-on "Les échos d’un trou à rats" ! Voici le dernier délire de Mathieu, inspiré par cette réalisation Dirty Hand Job.

Il s’agissait de faire gaffe aux sangliers. Ici ils étaient gros comme des razorbacks, et Raskasse, il les craignait trop… Au guidon de sa Honda 650 Dominator scrambler, fallait vraiment ouvrir l’œil qui lui restait. Parce que c’était pas les bestioles qui traversaient le chemin, mais le chemin qui traversait la sylve, et coupait les Yvelines en deux. Les vibrations éloquentes du gros mono étaient la plupart du temps suffisantes, parfois non. Comme la fois où il s’était vautré en voulant à tout prix épargner un foutu marcassin. Même qu’après sa gamelle, cet ersatz de pécari l’avait sagement regardé kicker comme un jobard, de la boue sur tout le coté gauche de la gueule, de sa tronche estramassée. Alors Raskasse, il était rentré avec, parce que sa laie de mère l’aurait jamais récupéré de toute façon, avec le parfum de sans plomb qu’il avait sur la truffe.

Raskasse, il faisait peur ; en vérité c’était un chic type. Le tout-terrain l’avait endurci mais seulement en surface, juste assez pour générer une fine carapace qui se fracturait à la moindre émotion positive. Jimmy (parce qu’il lui avait donné un blase, à son cochon de poche), ronronnait sur sa parcelle, dans le chenil aménagé à coté du poulailler, de l’autre coté de l’atelier où il avait lui-même arrangé sa bécane :

  • Une planche de skate comme fond de selle (habillée par Christine Sellerie, pour mieux accueillir son séant) ;
  • Un réservoir de XLS 125 assorti au phare de même provenance (quelques coups de masse dans le tunnel ayant suffi à l’ajuster) ;
  • Deux feux et une plaque non conforme planqués sous la selle (klaxon et clignos ayant été virés en même temps que les rétros) ;
  • Un filtre Ramair (protégé par une chaussette) et un échappement libre maison en acier, pour laisser le moulin respirer ;
  • Un condo planqué dans un vieux bidon d’huile (pour remplacer la batterie balancée aux ordures avec le faisceau)…

Parce que l’enduro qu’il pratiquait, c’était d’abord de l’endurance, la capacité à kicker comme un barge avec des pieds chaussés de rangers en 46 fillette. Une petite pression sur le coupe-circuit dissimulé, un grand coup de talon, et c’était parti pour la forêt ! L’indépendance totale, en somme. Libéré de ses chaînes comme une mob volée, Raskasse, c’était l’animal dominant son territoire, juché, perché même, sur sa Honda 650 Dominator scrambler qui crachait les décibels comme lui chiquait le tabac. Le train avant, piqué à une Aprilia Pegaso dont on avait coupé les ailes, se chargeait, lui, d’amortir un tant soit peu les bossues de l’existence qui venaient inlassablement percuter son quotidien. Et les pneus à tétines (des Continental TKC 80 en 17 et 19 pouces), ils étaient là notamment pour creuser les ornières, alimenter la rumeur selon laquelle un nouveau type de grand singe avait colonisé le bourbier à l’entour, repris le bois aux phacochères.

A propos de Mathieu :

Né en 1987, dans un coin de bout du monde fondé par les bagnards et les parias. Réchappé des usines la tronche et les mains abîmées un soir de décembre. Monte à cru une Aprilia damnée des dieux, belle comme la mort, tout en propageant "Les échos d'un trou à rats", et en rejoignant UPDLT pour contrer l'axe du mal...

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