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Ma "bratstyle à deux balles" : étape #0...

Ma « bratstyle à deux balles » : étape #0…

Mon projet, étape par étape, de transformation d’une Kawasaki W650 quasi stock en « bratstyle à deux balles » ; on attaque évidemment par l’achat de la base !

Bon, plutôt 4 000,00 EUR en réalité. C’est un projet qui est né l’été dernier, alors que je commençais vraiment à avoir des fourmis dans les bras, les jambes et le reste, neuf mois après la revente de mon Nightster. Je vous passe le détail des raisons pour lesquelles j’ai dû me séparer de cette moto, repartir ensuite avec un budget moitié moindre, etc… Je suppose que ce n’est pas pour en apprendre plus sur ma vie perso que vous êtes là.

4 000,00 EUR, donc, c’est ce dont je disposais pour gérer, à la fois, l’achat et la transformation d’une bonne base fiable en quelque chose de sympa, disons inspiré des créas de Bratstyle et consorts : une bécane de sale gosse, quoi, un truc dans ce goût-là…

Kawasaki W650 Bratstyle.

Etant donné mon budget limité, j’ai envisagé beaucoup de machines différentes, forcément modestes pour la plupart, de la plus petite à la plus grosse, relativement ancienne ou plus récente, de la CG 125 à la XS 750 par exemple, en passant bien sûr par l’incontournable SR 500. Avec sa conception classique, son châssis tubulaire mono-poutre, ses deux amortisseurs arrière, son kick, ses roues de 18 pouces, sa réputation de mono coupleux, et ses catalogues de pièces aftermarket « En veux-tu ? En voilà ! »… Cette dernière me semblait évidemment parfaitement adaptée à ce type de projet, et plus particulièrement encore la version 48T des années 90, avec ses jantes à rayons et ses deux freins à tambour bien vintage.

Yamaha SR 500 1993.

Problème : après les avoir, toutes ou presque, vues de près et testées, aucune de ces bécanes ne m’a vraiment convaincu. D’abord, certaines d’entre elles étaient vraiment dans des états déplorables, nécessitant un gros travail de rénovation forcément coûteux, au moins en temps et en énergie. Tandis que d’autres, du fait de performances décevantes, ne permettaient d’envisager au final qu’une utilisation très limitée. Et je ne vous parle même pas de celles qui avaient le tort de cumuler ces deux inconvénients ! Non, la seule bonne surprise que je retiens de ces quelques essais successifs concerne le frein avant du SR, plus mordant et progressif à la fois que sa conception ancienne ne pouvait le laisser penser.

Du coup, j’en étais arrivé à la conclusion qu’il valait peut-être mieux patienter encore un peu, le temps de me constituer une cagnotte de départ plus importante, de pouvoir m’offrir alors une base plus récente, plus polyvalente, et en me disant cela, je pensais déjà principalement à la Kawasaki W650, un modèle qui me faisait envie depuis plusieurs années.

Pour en avoir le cœur net, il me fallait absolument en essayer une, et je me suis donc jeté sur la première occasion qui s’est présentée à proximité ; une moto de 2002, ayant parcouru un peu moins de 30 000 km, et qui était accompagnée d’un carnet d’entretien complet et détaillé, et ce malgré deux changements déjà de propriétaires. Oui, les possesseurs de W650 sont souvent des maniaques, et celui-là, lorsqu’il était surpris par une averse en pleine balade, rentrait chez lui au plus vite pour y passer un coup de chiffon… Ça, plus sa singularité et sa relative rareté sont, à mon avis, les trois choses qui expliquent, à défaut parfois de justifier, la côte de cette moto qui parvient encore quelques fois à me surprendre.

Proposée ici à 4 900,00 EUR, elle était complètement hors budget pour moi, justement, et je n’avais du coup à ce moment-là absolument pas le projet de l’acheter, mais simplement celui de me faire une vraie idée de ce que pouvait valoir cette Kawa, grande sœur de l’Estrella que j’avais possédée quelques années auparavant, et qui, en dehors de ses performances très limitées, m’avait laissé un excellent souvenir.

Oui mais voilà, ce qui devait arriver arriva : non seulement je me suis tout de suite éclaté au guidon de cette W, propulsée par son bicylindre longue course, mais en plus, j’ai vite et bien senti qu’il y avait moyen de négocier une vraie révision du tarif. Le propriétaire d’alors était plutôt du genre sympathique, et il m’avait semblé qu’il n’était pas insensible à mon intérêt particulier pour ce modèle. Il ne devait pas, à ce moment-là, s’imaginer ce que je comptais en faire si j’en prenais possession… Et, dans le même temps, je pense que la présence de ma compagne alors enceinte de 6 mois a achevé de l’attendrir.

Maintenant, vous savez que se rendre à un essai avec une femme qui couve, voire même un bébé dans les bras, peut éventuellement faciliter les incontournables discussions à venir, en amadouant même les ours les plus bougons. Bref, après une nuit de réflexion, j’ai donc repris contact avec ce monsieur qui n’avait, lui, rien d’un grizzly grincheux, et après 2 minutes de discussion, il acceptait de me céder sa monture pour 4 000,00 EUR seulement. Et là, vous vous dites :

« Mais alors, ce couillon n’a pas gardé un rond pour son projet de customisation ?! »

Si, si, bien sûr. En fait, ce que je ne vous ai pas encore dit, c’est que cette machine impeccable était alors proposée avec tout un lot de pièces, certaines montées, d’autres non, la moitié présentant un certain intérêt dans le cadre de mon projet, et l’autre pouvant facilement être revendue pour reconstituer un début de caisse noire. Ce qui revient à dire que je pouvais économiser un peu d’argent d’une part, par rapport à mes prévisions initiales, en exploitant les quelques accessoires intéressants fournis ; et en gagner un peu d’autre part, en revendant les autres pièces dont je n’aurais pas l’usage. Et, au rayon de ce dont je comptais me séparer rapidement, il y avait :

  • Quatre mini clignotants trapézoïdaux en plastique noir ;
  • Un petit guidon de W de deuxième génération ;
  • Un porte-bagage chromé universel ;
  • Un saute-vent « Continental » de chez VD-Classic ;
  • Et surtout une paire d’amortisseurs Fournales carénés et chromés.

Bref, de quoi récupérer quelques centaines d’euros, en prenant le temps de poster des annonces correctes sur le Coin-Coin. D’autant que les pièces d’origine remplacées étaient également livrées avec (feu arrière, rétroviseurs, ressorts de fourche, etc…). Et donc, pour ce qui est de ce que je prévoyais initialement d’utiliser, il y avait :

  • Des ressorts de fourche à pas progressifs de chez Wilbers ;
  • Un feu Lucas support de plaque en aluminium ;
  • Des rétroviseurs panoramiques chromés à branches courtes ;
  • Et surtout, un kit d’admission « Slim-Line », composé de filtres K&N, d’une recalibration Dynojet des carburateurs, et de caches latéraux spécifiques, plus étroits et plus courts qu’à l’origine ;

Le tout acheté, monté, et réglé directement chez VD-Classic, facture à l’appui. Bref, de la bien belle pièce et, au final, une moto tout à fait valable pour le prix, compte-tenu des grosso-modo 500,00 EUR à récupérer de la revente des accessoires jugés superflus.

Bien sûr, il fallait avoir relativement l’œil et les connaissances pour se rendre compte de tout ça sur le moment, car, affublée notamment de son pare-brise, de son porte-paquet, et de ses immondes stickers sur les flancs, elle n’avait alors rien d’une bécane de garnement, et, question budget, cela ne semblait pas du tout raisonnable sur le coup. Voyez vous-même, on ne peut pas dire qu’elle payait vraiment de mine lorsque j’en ai pris possession… Qu’est-ce que vous en dîtes ?

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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4 commentaires

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  1. A propos de Larry...

    Elle était pas mal d’origine, déjà.
    Mais qu’est-ce qu’elles sont chères à la base…
    Beau résultat, bravo !
    Tu en es content ?
    Coté motorisation, ça doit te changer du Night’…
    Je projette d’en acheter une pour ma femme, et de la « scrambleriser » un chouilla.
    Qu’en penses-tu ?

  2. A propos de Susokary...

    J’en suis plutôt content, oui.
    C’est une très bonne machine, qui offre notamment beaucoup de possibilités de transformation pour qui aime la bécane à l’ancienne un peu personnalisée.
    En faire un scrambler me paraît donc être une excellente idée !
    Après, comparée à un Sportster, surtout en 1200 cm3, c’est clair que c’est nettement moins coupleux quand même.
    Mais bon, avec les filtres et l’échappement libéré depuis, le son est maintenant largement plus expressif, et la poussée significativement plus franche.
    Pour ce qui est du prix, on voit tout et n’importe quoi, mais c’est vrai que, d’une manière générale, la côte est plutôt élevée.
    Après, il peut être bon de savoir négocier et de tenter sa chance.
    Prends mon cas, je vais voir une machine affichée à 4 950,00 EUR et, au final, le lendemain, je l’embarque en échange de 4 000,00 EUR seulement.
    Choisir une moto déjà un peu équipée peut aussi se révéler intéressant.
    En ce qui me concerne, j’ai pu récupérer grosso modo encore 500,00 EUR de la vente des pièces et accessoires pour moi superflus.
    En creusant un peu, on peut donc parfois tomber sur de bonnes affaires tout de même.
    Quoi qu’il en soit, je te souhaite bonne chance dans tes recherches et dans ce projet!
    ;)

  3. A propos de Lagrillère...

    Je pense que tu as fait le bon choix.
    Bien sûr elles sont surcotées, mais bon…
    Elle est propre, saine, elle est désormais à ton goût, elle te coûtera certainement moins cher qu’un 1200 côté maintenance, et t’emmènera aussi vite qu’une grosse cylindrée, à notre époque où la flicaille se planque à tous les coins de rues.
    Je pense qu’à l’heure actuelle la course aux chevaux va se calmer.
    J’ai peut-être bonne mine en disant cela, étant possesseur d’un super T, mais sache que nous avons fait l’acquisition de cet engin pour faire des voyages en duo.
    Le reste du temps, je prends autant de plaisir à rouler sur ma vieille Commando.
    Je reviens tout juste d’ailleurs de la concentre des Millevaches, à laquelle elle m’a emmené (un câble de compte-tours quand même), et le fait de conduire ça, même si ça ne tient pas la route, ne freine pas, n’éclaire pas, etc, etc… Le vertical twin, quel qu’il soit, c’est trop bien !
    (Pas le 125 Honda quand même…)
    Bonne route à toi !

  4. A propos de Susokary...

    La bécane à l’ancienne, y a effectivement rien de tel par les temps qui courent.
    Elles sont belles, pleines de caractère, et même de personnalité quand tu commences à les arranger à ta sauce.
    Merci pour ton commentaire en tout cas, et bonne route à toi aussi sur ta Norton.
    ;)

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