Vous êtes sans doute quelques-uns à reconnaitre cette bécane, pour l’avoir aperçue à travers une photo qui a déjà fait plusieurs fois le tour de la toile, sans jamais rien laisser filtrer d’autre à son sujet. Moi même, désespérant de dénicher des infos la concernant, j’ai été forcé d’appeler à l’aide ma communauté, et d’offrir une récompense à celui ou celle qui pourrait me fournir le renseignement le plus pertinent ! Résultat : la trace de son propriétaire a enfin été retrouvée, au Danemark, et le contact fut dès lors rapidement établi…
« J’ai acheté cette moto en 2005, entièrement carénée et dans un état proche de l’origine, après qu’elle ait été importée d’Italie. »
Quand il a obtenu son permis l’année suivante, et donc dès qu’il a pu enfourcher sa nouvelle acquisition, Morten s’est rapidement rendu compte que la mécanique n’était peut-être pas en si bon état qu’il le pensait. Aussi, la découverte d’une légère fissure au niveau du cadre, bien que sans gravité sous la selle, imposait également une intervention. Mais avant même qu’il ait pu gérer ces petits problèmes, il a eu la malchance de subir 2 accidents coup sur coup !
« J’ai d’abord été heurté par une ambulance sur le parking d’un hôpital. Peu de temps après, j’ai moi-même couché ma moto sur une petite route pleine de graviers. »
C’est ce qui s’appelle manquer de bol ! A peine sa bécane retapée suite à sa 1ère collision, il décide de prendre la route avec un ami direction la Suède, pour partir à la découverte des grands lacs de Vättern et Vänern, et c’est sur un chemin de forêt avoisinant qu’il perdra le contrôle de sa machine…
« Heureusement, j’avais emmené quelques outils avec moi, de quoi réparer les freins qui avaient souffert de cette glissade avant de reprendre la route. »
Et quelle route ! 700 km à parcourir en sens inverse pour rentrer à Copenhague, avec une fourche et une roue avant sérieusement voilées. Et comme pour ne rien arranger, son twin de 500 cm3 a commencé à émettre un son métallique, à sonner bizarrement comme si de la ferraille se chamaillait à l’intérieur. Arrivé à destination, notre camarade s’est donc rapproché d’un spécialiste local de la marque, et ce dernier lui a rapidement fait savoir que le cylindre supérieur de son moteur était quasiment désintégré !
« On aurait pu restaurer ce bloc, mais cela aurait été trop coûteux, alors mon mécano m’a recommandé une personne qui en avait apparemment un correct à vendre. »
Bonne nouvelle, celui-ci était effectivement en très bon état de marche, cubait accessoirement 150 cm3 de plus, et offrait donc à Morten de passer de 45 à 63 ch ! Raison de plus pour se lancer, comme il l’avait toujours souhaité, dans la transformation de son Pantah en un méchant cafe-racer…
« J’ai commencé par virer le carénage et le tableau de bord, mais le phare avait du coup l’air de se balader dans le vide à 30 cm de la colonne de direction. »
Un petit phare Bates a par conséquent été installé, par l’intermédiaire d’une patte « maison », et la nouvelle fourche s’est également vu greffer une paire de soufflets, avant d’être remontée de 6 cm dans ses tés. Résultat : une géométrie radicale, une bécane plus ramassée, et bien sûr une répartition des masses modifiée.
Les pneus ont ensuite été échangés, contre une paire de Firestone Deluxe Champion en l’occurrence, en 4.50 x 18 pouces à l’arrière, et 4.00 x 18 pouces à l’avant. Ce n’est sans doute pas le meilleur choix en terme de comportement, mais question look… Ils lui vont comme un gant !
La selle méritait bien sûr également d’être remplacée, et ses recherches sur Internet ont conduit Morten chez Johnny Sadelmager. Mais ce changement imposait évidemment de revoir complètement la boucle arrière, une intervention alors confiée aux Wrenchmonkees, en même temps que l’adaptation d’un garde-boue court et d’un petit feu assorti à l’éclairage avant.
Coté mécanique, les carbus profitent de nouveaux cornets, et l’échappement d’un deux-en-un partiellement recouvert de bande thermique.
Finalement, tout l’électronique a été relocalisé sous le réservoir, de manière à ne laisser apparaitre quasiment que les parties mécaniques de cet engin. Mais le faisceau, plus âgé que son propriétaire, devra sans doute être rapidement restauré…
« C’est vrai que les Ducat’ de cette période ne sont pas réputées les plus fiables de ce coté, et quand il pleut il peut arriver à la mienne de réagir bizarrement. »
Le charme des anciennes quoi…
Mais Morten a également d’autres projets en tête, comme une réfection complète de la peinture par exemple. Châssis et carrosserie noirs, et lettrage doré assorti aux roues sur le réservoir (qui pourrait voir sa partie basse supprimée !), pourrait être une option. Seule certitude pour l’instant, il y aura une « pin-up » dessinée à la main quelque part…
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Ma-gni-fique !!! Merci.
Ah bah, pas de quoi Danny, c’est un plaisir.
:)
PUT**, j’adore !!!
J’en ai déjà fait mon fond d’écran…
Comme quoi, d’un mal peut toujours sortir un bien !!