Après une édition 2013 qui m’avait laissé une foule de bons souvenirs, c’est sans hésiter que j’ai décidé de retourner cette année aux Coupes Moto Légende, et ce même si sur le papier le programme m’avait paru légèrement moins tentant que l’an dernier. Une promesse alléchante nous avait quand même été faite : une sacrée brochette de champions du monde invités (Spencer, Agostini, Sarron, Read, Cecotto, Baker…).
« De gauche à droite : Johnny Cecotto, Freddie Spencer et Christian Sarron, 3 des nombreux champions du monde venus cette année à Dijon-Prenois. »
Et tous ces héros du Continental Circus n’étaient pas là que pour signer des autographes et serrer des paluches, ils s’exprimaient également guidon en mains sur la piste, dans les séries réservées aux machines de grand prix.
C’est ainsi qu’on a pu admirer le style impeccable et millimétré du grand Freddie Spencer, déjà présent l’an dernier et manifestement tombé sous le charme de l’évènement. A tel point, que « E.T. » roulait même dans les 2 séries GP (inférieur et supérieur à 350 cm3), sautant ainsi d’une 250 à une 500 Honda ! Mais rien d’exceptionnel pour le dernier pilote de l’histoire à avoir remporté le titre dans 2 catégories la même année.
« Freddie Spencer, au guidon d’une Honda RS 250… »
« Et visiblement très heureux d’être là ! »
Le « roi » Ago était également de la partie, et nouveauté cette année, en plus de ses incontournables « parades » en MV Agusta, « Mino » pilotait une 500 Yamaha, ce qui nous a permis de voir la star évoluer à un rythme un peu plus soutenu que d’habitude.
« Agostini, c’est comme le Port-Salut… Ecrit dessus. »
Impossible d’évoquer les personnalités invitées sans parler de Steve Baker et Christian Sarron. Ceux-là ne se ménagent pas, et régalent au contraire les spectateurs avec leurs attaques généreuses !
« Steve Baker, emmenant une Yamaha 500 YZR. »
Peut-être un poil trop généreuses même, les attaques, puisque l’auvergnat lui finira par se mettre « sur le béret » le dimanche après-midi…
« Christian Sarron, et la Yamaha OW 31 qu’il finira par chiffonner légèrement… »
Les séries Grand Prix sont aussi l’occasion d’admirer des machines particulièrement rares en action. Les mélomanes ont ainsi pu savourer la musique d’un 6 cylindres MV Agusta à plein régime…
« Le son de cette MV Agusta 6 cylindres réveillerait les morts ! »
Tout aussi rare, mais d’un sens esthétique plus discutable, le Musée d’Hockenheim faisait rouler une Norton Manx « Proboscis », reconnaissable à son carénage allongé très particulier.
« L’ovni apporté par les conservateurs allemands… »
Bien sûr, il était comme d’habitude possible de détailler toutes ces usines à gaz et ces bêtes de course, dans des stands ouverts au public.
« Les machines de GP attendent leur heure en s’exposant aux visiteurs. »
Moins « people » mais tout aussi populaire, la traditionnelle série rassemblant les motos d’endurance valait encore une fois le détour. Le vacarme produit par la Honda CBX du team Brancquart Compétion doit certainement encore résonner dans les environs de Dijon-Prenois ! Cette bécane terrorisait déjà ses adversaires l’année dernière, et on se lasse difficilement d’une telle symphonie…
« Voilà la fameuse Honda CBX Brancquart, attention les oreilles ! »
Histoire que le public en prenne aussi plein les yeux, Sébastien Lorentz, personnalité UPDLT de l’année, avait apporté ses sliders dotés d’inserts en titane. Effet garanti !
« Sébastien Lorentz, un pilote au style particulièrement étincelant… »
Un « intrus » s’était également glissé dans cette série, Sylvain Berneron, au guidon de sa Suzuki Inazuma « Tzar ». Pour ajouter au style généreux du pilote, la bête tournait avec un échappement libre !
« Sylvain Berneron, au guidon de sa GSX 1200 cafe-racer… »
« Ne cherchez pas le silencieux, il avait été retiré pour l’occasion ! »
Comme chaque année, il y avait également de belles choses à voir parmi les motos de tourisme, certains participants travaillant leurs looks pour coller parfaitement aux époques de leurs machines, particulièrement celles d’avant 1930.
« Style parfaitement raccord pour le pilote de cette Peugeot 350 P107 de 1927. »
Mais les Coupes Moto Légende sont aussi l’occasion de voir rouler de purs racers qui sentent bon la Castrol R40 ! Tandis que d’autres ont conservé leur charme d’origine…
« Cette Norton 750 Atlas ne dénoterait pas dans le décor du Ace Cafe. »
« Même Fonzie avait fait le déplacement… »
Je n’ai pas non plus regretté mon détour par le paddock, le village marchand et l’espace réservé aux clubs. Ces derniers étaient d’ailleurs mis à l’honneur cette année, notamment au travers d’une parade sur le circuit, une manière pour les organisateurs de remercier ces associations qui font aussi vivre l’évènement.
« Des fanas de 750 Four ici, ou je ne m’y connais pas… »
Quelques constructeurs assuraient également une présence officielle, chacun exposant ses nouveaux modèles aux cotés de machines mythiques de leurs marques respectives, et signe des temps, toutes sortes de préparations étaient présentées sur ces mêmes stands. Yamaha accueillait par exemple des participantes à son concours de customisation (baptisé « Sport Héritage 2014 ») réservé aux concessionnaires de son réseau. Je dois avouer ne pas y avoir vraiment trouvé matière à fantasmer…
« J’aime la bière, j’aime la moto, mais j’adhère plutôt moyennement à la personnalisation de cette XV950 Bolt. »
Par contre, j’ai beaucoup plus apprécié de découvrir la nouvelle SR 400, une jolie petite moto, simple, idéale pour s’adonner aux transformations en tous genres.
« Mon coloris préféré : le noir. »
Les W650 et 800 exposées chez Kawasaki m’ont en revanche assez séduit. Il faut dire que la bande Velpeau et les pneus de brouette restent toujours visuellement efficaces sur ce genre de base. J’ai bien dit visuellement…
« Gros kiffe pour l’échappement deux-en-un de ce street-tracker ! »
Chez BMW, il va sans dire que la toute nouvelle nineT tenait le haut de l’affiche. Personnellement, la seule chose qui me dérange au sujet de cette machine c’est le chiffre inscrit dans la case tarif…
« La star du stand BM, c’était elle ! »
Impossible également de passer outre les motos qui « trainent » sur le parking, et appartiennent à des spectateurs ou participants anonymes. Ainsi, ce superbe cafe-racer sur base de Honda 500 Four, équipé d’un ensemble selle-réservoir tout en fibre de carbone ! Un savant mélange de classicisme et de modernité, de très bon goût selon moi…
« Du carbone sur un vieux 4 pattes Honda ? Et pourquoi pas ? »
On y croise également d’improbables bitzas, comme cette Norcati issue de la rencontre entre un cadre Featherbed de Norton et un bicylindre en L de Ducati.
« Moteur italien et châssis anglais, il fallait oser… »
Personnellement, j’ai eu un gros coup de cœur pour cette Ducati Mike Hailwood Evolution, elle aussi toute de carbone vêtue. Vous l’aurez compris, l’usage (avec parcimonie*) de ce matériau est un peu mon péché mignon !
*Parcimonie, une cousine de modération…
« Une MHe « full carbon », avec laquelle je serais bien reparti… »
En résumé, l’édition 2014 des Coupes Moto Légende était un bon cru (de Bourgogne…). Encore une fois, la qualité et la quantité de choses à voir m’encouragent à revenir l’année prochaine, autant que l’ambiance plus que sympathique qui règne dans le paddock le samedi soir à l’heure de l’apéro, moment propice aux rencontres intéressantes. J’espère être parvenu à en motiver plus d’un parmi vous à faire le déplacement en 2015… Et à venir partager une mousse !
P.S.:
Pour découvrir d’autres photos de cet évènement, rendez-vous sur mon propre blog :
Par ailleurs, je souhaite remercier :
- Joël Guillet, pour les mêmes raisons que d’habitude ;
- Le team Meca3, pour leur hospitalité toute auvergnate ;
- L’inimitable Daniel Beres et l’authentique P.A. Treust ;
- Et Jérôme Pierre, pour m’avoir encore une fois fait confiance pour la rédaction de cet article.