La « grosse » Mash, avec son style classique, s’envisage volontiers à la mode vintage. Alban a transformé la sienne en un scrambler rétro, du beau boulot.
Depuis la (triste…) disparition de Voxan, je ne crois pas me tromper en disant que la moto française aujourd’hui, c’est Mash, Avinton et Midual. Et avec mon salaire de sous-fifre, vous ne serez sans doute pas surpris de lire que de ces trois démarches industrielles c’est la première qui m’interpelle le plus. Son nom est pour le moins incongru ("500" pour une 400 cm3 !?), mais la Mash Five Hundred n’en dispose pas moins d’arguments, à commencer par un prix défiant toute concurrence, celle de la Yamaha SR fraîchement réimportée notamment. Le style et la conception sont relativement classiques, laissant envisager beaucoup de possibilités en matière de customisation, et la marque a poussé le concept jusqu’à lui greffer un kick, semant volontiers la confusion. Au yeux des néophytes, cette machine pourrait bien passer pour une authentique ancienne.
C’est d’autant plus vrai dans le cas d’Alban qui a pris le parti de renforcer son coté vintage, et de donner à sa Mash Five Hundred de faux airs de scrambler rétro. De loin, avec son guidon de cross old school Tommaselli et ses pneus Heidenau K60 à tétines, sa selle marron et sa robe British Racing Green, le commun des mortels la prendrait volontiers pour une vielle anglaise tout chemin ! Du garde-boue alu au mini-rétro, des poignées Biltwell au petit feu arrière en passant par la grille sur le phare, une sélection d’accessoires donne encore de la cohérence à l’ensemble. Du beau boulot, et le tout pour un budget qu’on imagine contenu.
« La peinture de la carrosserie a été confiée à mon pote Yannick, la sellerie en cuir à Ol’Timer, et le reste de la préparation à Motor Service. »
Avec un pignon de quatorze dents et des sorties dites tapered à l’échappement, ce scrambler rétro sur base de Mash Five Hundred a retrouvé la patate et la sonorité des brèles d’antan. Allez Alban, gaz en grand !
Je réagis à la phrase : « je ne crois pas me tromper en disant que la moto française aujourd’hui, c’est Mash, Avinton et Midual. »
Mash est une moto 100% chinoise, faite avec les consignes de l’importateur français. Avinton, ok, même si le moteur est ricain. Et Midual n’a encore rien à vendre, pas plus en tout cas que la Brought Superior de Boxer Design.
Surtout tu oublies le plus sérieux (car il vend des milliers de motos chaque année) : c’est Sherco, à Nîmes, un véritable constructeur français !
Merci pour l’info, Loic.
Je t’avoue que j’étais déjà au courant, pour Mash, il n’y a guère que la marque qui soit française. Mais ça vaut pour tellement de domaines maintenant, le made in France est devenu l’exception… A l’heure de la mondialisation on ne se fait plus d’illusions, et avec leur positionnement low cost au moins je pense qu’ils ne prennent pas les gens pour des cons.
J’accepte d’ailleurs plus facilement la délocalisation dans un cas comme celui-là, que dans celui de Ruby par exemple, qui malgré une fabrication sous-traitée dans un pays à bas coût proposait ses casques à un prix très haut de gamme, et axait toute sa com’ sur Paris, le luxe à la française, etc… Bref.
En revanche, j’avais effectivement zappé Sherco ! Sans doute du fait de ma carence en culture off-road, mea culpa. Merci pour le correctif, donc.
;)
J’adore la peinture, mais moins l’absence de garde-boue.
Le seul truc qui « flashe » et nous fait nous dire qu’elle est récente, c’est le frein à disque à l’avant.
:)
Euh, d’accord avec Loic pour Sherco, et le reste aussi.
:D
Après ça reste une marque française, même si la fabrication est chinoise le concept est bon !
Bonjour,
Je serais intéressée par cette grille de phare.
Pourriez-vous m’indiquer où me la procurer ?
Mash est bien français, mais juste de nom. La moto existait déjà en Chine sous une autre marque, et était déjà exportée vers d’autres pays sous encore d’autres noms !
Après huit années de balades, et quelques trente-mille kilomètres, rien à redire à propos de ma Five Hundred. Et pourtant, que de commentaires… Alors que cet engin est une Honda 400 SS, modèle jamais importé chez nous.
Les problèmes de calages ont vite été réglés, mais il semblerait que certains conducteurs de motos (pas motards) aient oublié la vraie nature de ce type de mono. Non, ce n’est pas une KTM, c’est un vrai mono refroidi par air !
Moi j’ai un peu vidé mes pots, modifié (légèrement) ma boîte à air, mis un 110 en largeur à l’avant et un pneu un peu plus haut à l’arrière (80 au lieu de 70), une huile plus épaisse dans mes tubes de fourche, et c’est tout ! Une vitesse de pointe de 150, et une tenue de route excellente avec mes Michelin. Dernière modif : des amortisseurs, pas chers, chipés au scrambler de la même marque.
Il est incroyable de constater un pareil déferlement de haine, de la part de certains qui se disent possesseurs de cette machine, mais qui à mon avis ne sont que des trolls, la SIMA n’ayant pas que des amis. Pas ou peu de mauvaises critiques à l’étranger !
Pour moi, à soixante balais, alors que j’ai bossé chez Honda, c’est une très bonne moto des années 80-90 (et je roule depuis l’âge de quatorze ans). Je la recommande à tous, et notamment ceux qui ne veulent pas d’un morceau de plastique entre les cuisses. Quelle machine peut encore se targuer d’avoir des caches latéraux en acier ?
Quant au moteur, il s’agit du mono de la 400 XLS (un 500 à course réduite), de type RFVC (pour « Radial Four Valve Combustion Chamber »). Cerise sur le gâteau : deux de mes amis sont parvenus à « carburisé » cette mécanique, tout en conservant le faisceau électrique d’origine !
😁👍
A tous…
✌️