Z’êtes plutôt bobber, ou cafe-racer ? Dans les deux cas voilà un 1200 Sportster, le boite quatre convertible de Jim, qui a de quoi satisfaire toutes les humeurs…
Choisir c’est renoncer à ce qu’il parait ; un truc qui de toute évidence ne doit pas plaire à Jim. C’est en cherchant sur le Coin-Coin une bécane que je ne pourrais pas m’offrir que je suis tombé sur son piège, un 1200 Sportster hyper sexy, un boite quatre de 1988 superbement rafraîchi. La particularité de cette bécane pour indécis ? Etre proposée avec un double jeu de carrosseries : l’une plutôt bobber et l’autre plutôt cafe-racer.
« Je fournis avec le lot de clés américaines qui va bien, et qui permet de changer de configuration en moins de trente minutes montre en main. »
Et ces deux habillages sont aussi réussis l’un que l’autre, dans les deux cas la ligne est parfaite et la déco bien vintage… Une bière à celui qui note la moindre faute de goût ! D’autant que la partie commune au duo de versions est des plus sobres, toute de noir vêtue, ce qui ne manque pas de mettre bien en valeur le très bel échappement haut, la racing touch ajoutée comme une cerise sur le gâteau.
« Le pot est une pièce de chez Storz Performance, modifiée, tandis qu’à l’admission c’est un gros carbu qui a été monté, un CV44 estampillé Screaming Eagle. »
Pas moins de cinq-cents heures de boulot ont été abattues sur ce projet (avec l’aide de VTM Auch où il est actuellement exposé), pour un bien joli résultat à l’arrivée ! Un Sportster vitaminé en passant : pistons KB, culasses optimisées, vilebrequin allégé et équilibré (chez Beauzon Moteurs), remplacement des bielles et de l’intégralité des roulements, etc… De quoi obtenir un taux de compression alléchant.
« Une moto qui marche fort avec cette préparation moteur, et suffisamment basse et légère en même temps pour ma femme qui adore la conduire. »
Basse, malgré des jantes de dix-huit et dix-neuf pouces enrobées de pneus ballons, en l’occurrence des roues de 1000 XLCR chaussées de Firestone Deluxe Champion. Le réservoir de la déclinaison cafe-racer provient d’une Yamaha RDX, et sa selle en cuir capitonné prend place sur une coque taillée dans le bidon d’une DT. Tandis que son double, plus custom, est affublé d’une assise minimaliste, d’un traditionnel peanut tank et d’un garde-boue affiné. Les sœurs ont en commun des suspensions courtes, un faisceau électrique simplifié, un guidon soudé aux risers et de très discrets commodos intégrés, un mini-compteur MMB relocalisé… Impossible sans doute de tout lister.
« Adepte du molding, je n’ai pas manqué de lisser le cadre et même les leviers. J’ai aussi adapté un bac à huile plat coté échappement, et un cache latéral post-2004 à l’opposé, pour planquer la batterie au lithium-ion. »
Il s’agit ici de sa quatrième réalisation, après notamment une XS 650 et une SR 500 auxquelles la presse écrite avait fait l’honneur d’une parution. Maintenant ce Sportster, Jim aimerait quand même s’en séparer, pour financer simplement son prochain projet. Perso à défaut de pouvoir me le payer, peut-être aurais-je un jour prochain l’occase de m’en inspirer ; sans oublier de lui rendre hommage, bien sûr, mais pour sûr il y a là de bonnes idées. Affaire à suivre…