Ici les Yamaha XS 650 se suivent, mais ne se ressemblent pas ! Raide comme un bout de bois, ce chopper rigide est l’œuvre des JTbrothers, un duo liégeois.
Si vous suivez UPDLT d’assez près et depuis quelques années, les JTbrothers ne vous sont peut-être pas étrangers. Mais la dernière fois que je vous ai présenté un rigide échappé de leur atelier, c’était une Suzuki GS 750 carénée. Fait rigolo : ces 2 bécanes ont le même proprio. Et je ne l’ai su qu’en discutant avec Manu, de sa Yamaha XS 650 chopperisée.
« J’en cherchais une d’origine à modifier de mon coté. Mais quand j’ai appris que les frangins avaient le même projet, et surtout quand j’ai vu le niveau du travail effectué, j’ai réalisé que ce n’était pas possible de rivaliser… Du coup, quand ils ont décidé de s’en séparer je suis retourné les voir et l’ai achetée. »
Le moteur a été remis à neuf sur ce modèle de 1979, et le reste en partie fabriqué par nos amis. Le cadre et le guidon, par exemple, sont maison. La fourche de moto-cross modifiée, elle, a nécessité l’usinage de tés, et ses enjoliveurs non plus n’ont pas été chinés. « Built, not bought ! », une maxime que les « Djiti » ont du garder à l’esprit durant tout le chantier.
« Les pièces et les commandes en laiton ont été tournées spécifiquement pour ce brélon ! »
« The Rising », c’est son petit nom. Un sobriquet probablement lié à la peinture du bidon, dont les paillettes et les nervures se retrouvent sur le garde-boue sur mesure, un rare réservoir de Sparta, aussi réduit que la selle suspendue installée là. Ajoutez à cette Yamaha XS 650 des leviers inversés, un phare et un feu comme ramenés du passé, une admission et un échappement pour le moins libérés, des poignées blanches assorties aux roues époxiées…
« La jante de 21 pouces à l’avant a été chipée à une Honda XR. La batterie et les composants électriques sont planqués, eux, dans une boite en fer datant d’une ancienne guerre. A l’époque sa mission était de contenir des munitions. »
Je me demande pourquoi notre camarade n’a pas choisi ce piège, pour son trip aux Eléphants l’hiver dernier sous la neige ? Peut-être une confiance limitée dans les petits tambours censés l’arrêter, ou les pneus aux sculptures plus décoratives qu’adaptées aux sols givrés. Blague à part, avouez qu’il aurait été dommage de risquer de l’abîmer ! Manu, merci pour les photos. Et si d’aventure les JTbrothers devaient s’aventurer par ici : bravo les gars, beau boulot.