La dernière réalisation de Lizard King Custom ? Cette Harley-Davidson Shovelhead bobber, qui prouve (me semble-t-il) que Fred est bilingue pouce-métrique.
Ce n’est pas la première bécane signée Lizard King Custom que je publie. Mais la première Américaine, ça, oui. Et avec plaisir ! Car cette Harley-Davidson Shovelhead bobber m’a immédiatement tapé dans l’œil, lorsque par surprise elle est apparue sur le fil que je faisais défiler…
« Jérôme n’imaginait pas autre chose qu’une prépa old school et homemade, comme première moto. C’est pourquoi il est passé me voir à l’atelier. »
Nos compères ont déniché la base, une FLH de 73, chez Hillside Classics (soit via Arnaud Mary qu’on ne présente plus). A peine rapatrié l’engin fut débarrassé du superflu. Alors Fred ayant déjà les manches retroussées, la transformation pouvait commencer…
« Nous voulions obtenir une machine fine, longue et basse. Aussi j’ai déporté de 5 cm en arrière, sur le bras oscillant, les fixations d’amortisseurs ; et monté une fourche type Springer de chez Mid-USA. Des pneus Avon Safety Mileage MKII chaussent les roues :
- Modèle « A » en 18 pouces, pour la jante avant à 80 rayons ;
- Et « C » en 16 pouces, pour celle pleine à l’arrière.
Cette dernière est surplombée d’un garde-boue symbolique, taillé dans une chute issue d’un autre projet. Son unique renfort côté gauche soutient également le discret feu arrière de style Bates, et la plaque d’immatriculation à l’ancienne. De l’autre côté, l’imposant étrier Performance Machine vient porter secours au modeste frein avant. »
Voilà pour la partie cycle. Niveau mécanique pas grand chose à faire : le sculptural v-twin avait surtout besoin d’être remis en route. Allez, quitte à mettre les mains dedans… Allumage électronique, carbu S&S super E et cornet Air Horn à l’admission, drag pipes ultra-courts à l’échappement. Ca doit causer !
« J’ai ensuite déposé la transmission primaire d’origine pour installer celle-ci, du genre open belt drive. Et pour éviter de se prendre la patte dedans : un bout de carter ajouré côté boite ; et la grille protège-feu d’un Peugeot Buxy (sic !) côté vilebrequin. Bricolée, naturellement. D’ailleurs dans la foulée, j’ai fouillé une vieille caisse à outils, déniché quelques clés oubliées depuis un bail, sorti mon poste à souder… Et hop ! Les commandes et repose-pieds maison étaient créés. »
Dans le même esprit, pour parer aux éventuels caprices de cette Harley-Davidson Shovelhead bobber, Fred a conçu le support qui permet d’emporter une paire de bougies de rechange. Mieux encore : il a découpé au plasma la tôle qui lui sert de fond de selle, et qu’il a recouverte de cuir lacé.
« Dessous se cache la batterie, cernée par un bac à huile de Softail. Quant à l’étroit réservoir, c’est une reproduction de Yamaha DT des années 70, à laquelle j’ai ajouté une jauge externe et un bouchon fourni par James Parts Supplies. »
A tribord, un manomètre permet de garder un œil sur la lubrification. A babord, un mini-compteur MMB sur la vitesse de croisière, de ce vaisseau qui ne passe sûrement pas inaperçu. Pas même la nuit ! Percée d’un phare jaune comme on en fait plus. Juste au-dessus, un rétroviseur à faire suer un préposé au CT. Et sur le guidon Mustache de chez Biltwell, des commandes minimalistes de chez Kustom Tech. Difficile d’obtenir un poste de conduite plus épuré…
L’ensemble se pare d’une peinture sobre, d’une robe grise façon acier brossé. Les petit plus ? Les logos vintage, bien sûr, et le kick qui n’aurait jamais dû disparaître. Il ne me reste qu’une chose à ajouter : un grand merci à Fabrice Berry pour ses précieuses photos, d’une Harley-Davidson Shovelhead bobber comme on espère en voir encore longtemps. Je ne voudrais pas affirmer à tort en votre nom, mais… Vous confirmez j’imagine !?
Désolé mais je n’accroche pas.