Dans ce premier chapitre, Cyril nous explique comment il en est venu à transformer une Motoconfort AU65, en un engin de vitesse pour étendue poussiéreuse ou salée…
Les autres épisodes ?
Vous y accéderez facilement en repassant par l’article liminaire :
Une Motoconfort taillée pour les records, e que s’apelerio… Kumiko.
Prendre une mob, ici une Motoconfort AU65, pour en faire une bécane de land speed racing… Voilà une idée peu commune, vous en conviendrez. Mais ceux qui le connaissent déjà vous le dirons : Cyril Cheval est un être singulier. D’ailleurs, avant de vous détailler sa dernière réalisation, peut-être faut-il d’abord vous présenter notre camarade lui-même ? Soit ; voici comment l’artiste doublé d’un petrolhead résume son parcours :
« Sorti de l’École Boulle, j’évolue deux décennies durant dans l’univers du décor et du spectacle vivant. Puis, en 2019, je décide de voler de mes propres ailes sous la bannière The Rascals Cats. Au départ la production de photos (de presse, d’art…), et celle d’accessoires (trophées custom, emblèmes personnalisés, pommeaux sur mesure…), sont mes activités principales. Cependant la pandémie leur infligeant une claque monumentale, je tente d’élargir mon champ d’action (design mobilier, scénographie…), jusqu’à éditer mon premier bouquin : "The MOOK". »
C’est qu’il lui faut bien garder la tête hors de l’eau ; seulement cette dispersion se révèle épuisante ! Aussi en 2023, il amorce un virage l’amenant aujourd’hui à opérer en son nom propre. Et, tout en restant un esthète pluridisciplinaire, à se concentrer sur le registre de la sculpture.
« Ado, je découvre le magazine Freeway, et à travers celui-ci les réalisations – entre autres – de Arlen Ness. Un chopper suédois full hand made me marque particulièrement ; tandis que je me plonge déjà dans le monde de l’artisanat d’art. Par la suite, la presse spécialisée me permet de suivre l’aventure entreprise par Les Triplettes de Bonneville. On est alors en 2008, quand quatre Frenchies ont la folle idée de transporter une mob démontée dans leurs valises, pour la réassembler sur le lac salé duquel ils repartiront avec quatre records. »
Sept ans plus tard, notre protagoniste a lui-même l’occase de fouler ce fameux désert de chlorure de sodium ; seul. Car le projet auquel il a contribué n’a finalement pas pu aboutir, la Speed Week étant malheureusement annulée en raison d’inondations exceptionnelles.
« Sur place, je fais toutefois la connaissance de Sergey Maltsev et de son équipe, Fine Custom Mechanics. Eux, forts de leur respectable demi-douzaine de participations au compteur, ont cette fois fait le déplacement avec une Ural bien affûtée. Dans la foulée il sera l’instigateur du Baikal Mile, sur le lac éponyme. »
Sept ans plus tard (encore !), Cyril se jette sur les ouvrages de Gilles Pujol (des Triplettes…), qui – après avoir organisé à Bretigny-sur-Orge (91) la « BA217 Speed Week » – publie :
- « Bonneville – Vendredi 22 août 2008 – 9H00 AM » ;
- Et « Un record à Bonneville – Mode d’emploi ».
Il les lit ; les relit… Pour s’informer ; pour comprendre.
« A la même période, je tombe sur un post de Tim Klostermann, alias @economy_chopper. L’image est celle d’une bitza – composée d’une partie-cycle de Honda Cub et d’un moteur de Pitster Pro – taillée pour le sel de Bonneville ou la poussière de El Mirage. Et surtout assemblée avec un goût certain, aux antipodes du conformisme. »
Voilà qui achève de motiver notre camarade à se lancer dans le projet qui nous intéresse ici. Budget : 500,00 EUR. Contrainte : coller au règlement de la SCTA. Et pour commencer, il se met en chasse d’un cadre Motobécane-Motoconfort, constitué de deux coques soudées par brasage…
