La dernière pépite dénichée par votre serviteur est une BMW R60 attelée à un Steib S350, un side-car vendu par Bonhams en Californie…
En ce jour béni, notre pain quotidien nous est offert par Bonhams, la fameuse maison de ventes aux enchères fondée à Londres à la fin du XVIIIe siècle. Et c’est au Quail Lodge & Golf Club de Carmel, en août 2011, que le somptueux side-car qui nous intéresse a trouvé son nouveau propriétaire, en échange de… 42 120 dollars (frais inclus) ; pas moins. Une somme ! Néanmoins une BMW R60 matching numbers, une série 2 de 1968, et qui plus est en état concours, c’est sans doute rare aujourd’hui. Et associée à une superbe nacelle Steib, modèle S350, ça ne serait pas rarissime ?
Les paniers à grande roue ont souvent un charme fou. Celui-ci, avec ses nervures de métal, son garde-boue enveloppant, sa poignée galbée et sa valise en cuir, est carrément sublime. L’aspect vintage de l’ensemble est en outre accentué par la peinture vert bouteille rehaussée de liserés blanc, une déco que peu de bécanes oseraient encore arborer aujourd’hui. Par ailleurs, l’attelage aurait pu être 100% germanique. Cependant vous aurez noté la présence d’une fourche Earles, courante à l’époque, mais pour le coup britannique.
Typiques de cette période également, sont les rétroviseurs Alberts fixés au niveau du phare, ou encore les clignotants Hella situés aux extrémités du guidon. Voilà des éléments caractéristiques des flat-twins d’alors, notre exemplaire étant en plus pourvu d’un imposant réservoir Heinrich. Bien sûr, tirer ce Steib S350 doit induire une certaine surconsommation… Mais avec une trentaine de litres de carburant dans le bidon, on imagine l’autonomie malgré tout respectable ! Le choix de cet accessoire a donc du sens, naturellement.
En revanche, si cette BMW R60 était mienne, peut-être la débarrasserais-je de ses phares additionnels, et de son horloge VDO. Less is more, nan ? Et puis cette dernière, recherchée des collectionneurs, vaut son petit paquet de biftons ! Autant dépenser le fric en question dans un beau voyage, au guidon de ce side-car qui ne demande je pense qu’à prendre des bornes. Rendez-vous compte, il n’a parcouru qu’environ 40 000 km depuis sa sortie d’usine, moins de mille depuis sa restauration complète. En définitive, pas étonnant qu’il ait l’air neuf…
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