J’ai récemment reçu, de Londres, un message de la part de Mahmut qui souhaitait nous présenter sa Yamaha RS 200 de 1981, customisée avec un raffinement qu’on accorde volontiers aux British. D’ailleurs, sur une des pages de son site « Life in paradigm », voici ce que l’on peut lire :
« Nous cherchons à retrouver un sens de la culture mécanique qui semble avoir disparu ces dernières décennies. Vers le milieu du siècle dernier, les autos et les motos étaient des machines élégantes qui non seulement transportaient les gens, mais leur conféraient également un style et leur procuraient un sentiment d’euphorie. Voilà exactement ce que nous tentons de recréer. »
Bon, je vous garantis pas que ma traduction est absolument fidèle, mais vous aurez compris l’idée. Un chic britannique donc, mais aussi un anachronisme intéressant dans les détails, avec d’un coté des clignotants maison sortis d’une imprimante 3D, et de l’autre un carter moteur ciselé à la main, à l’ancienne.
« Je me suis personnellement chargé de la gravure, mais le motif façon mehndi est l’œuvre de mon amie Ayesha Bhangra, qui nous a malheureusement quitté depuis… Nous lui avons dédié ce projet afin de lui rendre hommage. »
Pour mener à bien cette transformation Mahmut a du apprendre seul à souder au MIG, il a également lui-même repeint le cadre et le réservoir, et modifié le faisceau électrique. Guidon inversé, enjoliveurs de fourche, selle en cuir patiné et poignées en gomme assorties, entre autres accessoires, participent au look de ce petit pisse feu distingué.
« Ne la sous-estimez pas du fait de sa faible cylindrée, cette machine infernale a remis plus d’une R1 à sa place lors de courses improvisées sur les pavés ! »
Il plaisante bien sûr, humour anglais.
P.S.: Vous faîtes des croquis, vous, avant de démarrer vos projets ?
Moi non mais Mahmut, lui, oui.