Comme son nom ne l’indique pas, Les Grandes Heures Automobiles accueille également des motos ; des bécanes à l’ancienne, piégeuses, bruyantes et caractérielles, bien sûr !
Fin septembre, les passionnés de belles mécaniques avaient rendez-vous sur l’autodrome de Linas-Montlhéry. Ce fameux ovale aux virages inclinés, bâti en 1924, fût le théâtre de superbes courses et de nombreux records les décennies suivantes… Un lieu mythique ! Malgré cette localisation, Les Grandes Heures Automobiles ne sont théoriquement pas une compétition. Mais si les chronos sont proscrits, la piste reste la piste, et l’ivresse provoquée par ce temple de la vitesse peut malgré tout avoir ses conséquences. Thierry Staps, de Paradise Moto, au guidon de sa Matchless G50 en a malheureusement fait les frais, avec des images désolantes à la clé.
Un incident fort regrettable pour l’intéressé, qui du reste lui a aussi valu une entorse à la cheville, une clavicule cassée et quelques côtes froissées… Aïe ! Ceci mis à part, on ne doute pas que voir défiler autant de machines cultes, d’anciennes gloires, sur un circuit aussi fameux avait de quoi enthousiasmer le public. D’ailleurs, armé comme d’hab’ de son reflex, notre camarade Christophe Batut n’a pas manqué de faire le déplacement pour immortaliser la chose. Et voici ce qu’il m’a répondu lorsque je lui ai demandé si la quatrième édition de cette manifestation lui avait plu :
« Carrément !
J’en ai pris plein les mirettes, et mes oreilles saignent encore…
Certaines meules sont de vraies brise-tympans !
Pour ne rien gâcher, le week-end aura été très ensoleillé. »
Si cet évènement rassemble une majorité de bagnoles, cette année de nouveau, environ quatre-vingts bécanes sont tout de même venues tâter le terrain, réparties sur deux plateaux : les « pilotes » d’un côté, et les « gentlemen » (et « women » !) de l’autre, chacun effectuant un roulage par demi-journée pour un total de huit sessions moto sur les deux jours. Et parmi les participants, on pouvait notamment apercevoir :
- Philippe Monneret, sur la Yamaha 750 Finacor victorieuse des 24 heures du Mans 1991 ;
- Guy Bertin, sur une Aprilia 250 ex-Guintoli de 2005 ;
- Eric Saul, sur une Chevalier 250 Usine de 1982 ou une Bimota 350 ex-Mamola de 1984 ;
- Alain Genoud, sur une… Godier-Genoud évidemment !
Et tout autour encore :
- La Triumph 750 Trident 1971 de Eric Fontaine (semblable à la superbe « Rob North » à la une…) ;
- La König GP 500 1973 de Vincent Poret (avec son « flat four » de hors-bord !) ;
- Le basset Amdess Suzuki 1000 1974 de Sergio & Anne-So (Serge et Anne-Sophie Vivien à la ville…) ;
- Des deux temps, des quatre temps, des Anglaises, des Italiennes, des Japonaises…
Il y avait même une FZ 750 de 1987 (un peu comme la mienne mais en vachement plus propre !), pilotée par Elodie Negrel. Bref, de la machine de caractère pour tous les goûts !
Entre deux passages, Les Grandes Heures Automobiles offraient également la possibilité de chiner une dédicace, de profiter d’un accès libre aux paddocks, aux modèles rares du parking club, aux villages constructeurs et exposants, ou encore de commander un rafraîchissement à la buvette, tout en jouissant du spectacle des démos de trial. J’en passe… Notre camarade Christophe Batut n’a pas regretté sa venue, et voici donc les quarante-deux belles photos-souvenirs qu’il a bien voulu partager avec nous.