Cette Honda CB 125 S street-tracker sort tout juste de chez Badass Factory ; et à l’occase de « Bike and Breizh » en septembre prochain, elle sera le jackpot de la loterie…
J’ai déjà publié des pièges variés, dont certains échappés de ce même fameux atelier. Du bobber au scrambler, du chopper au cafe-racer, du plus pros au plus amateur, des bécanes en gros de toutes les couleurs… Mais je crois que c’est la première fois que je vous présente le gros lot d’une tombola ! Cette Honda CB 125 S street-tracker signée Badass Factory, c’est en effet ce que « Bike and Breizh » proposera de gagner à sa loterie. Et les gars de Makadam Kulture, organisateurs de ce custom festival breton, savaient vers qui se tourner pour cette réalisation.
« J’étais dans le garage bordélique qui me sert d’atelier quand mes potes sont venus me la déposer. Deux choses m’ont pour ainsi dire été livrées : un petit mono de 1976 à restaurer, et une carte blanche pour le transformer. »
Connaissant le but caritatif de la démarche (une asso d’aide aux enfants malades recevant le gros des fonds récoltés), Jean-Fanch n’a pas hésité à faire du bénévolat sur ce projet. Tandis que ses camarades s’occupaient de commander les fournitures dont il exprimait le besoin, lui se chargeait de remettre en état le bousin. Pourquoi le chiffre « 4 », sur les plaques maison de l’engin ? Parce que cet évènement en sera à sa quatrième édition en septembre prochain.
« Le budget étant limité, je n’ai quasiment rien sous-traité. A peine ai-je confié le lettrage et le détourage de mes numéros, ennoblis à la feuille d’or en même temps que les liserés, aux mains expertes de mon pote Nico, peintre en lettres de formation et sur le point de s’installer. »
Carter d’admission, boîte de dérivation, bac à batterie… Cette customisation aura nécessité un peu de boulot de tôlerie. Le carbu et l’embrayage étaient en fin de vie, le faisceau électrique à l’agonie ; le tout a donc été remplacé ou repris. Coté déco, le triptyque bleu-blanc-rouge d’inspiration racing est un choix que je ne peux qu’approuver. Rehaussé de metal flake et de parties dorées, le grand Evel Knievel lui-même l’aurait sans doute validé.
« Des éléments de récupe ont aussi été installés, toujours dans l’idée de limiter les frais. J’ai donc puisé dans mon stock de pièces de Triumph Speed Triple 2007 : un feu à LED qu’il a fallu adapter au 6V, un contacteur d’embrayage pour déclencher le feu stop… »
Même origine pour les pontets surélevés, qui accueillent un guidon large bien approprié. De quoi offrir un bon bras de levier ! Pour rentrer les gros pneus ad hoc, il a fallu s’armer d’un chausse-pied. Mais sur terre battue ils devraient permettre d’attaquer. Selle striée, garde-boue et échappement chromés, phare venu du futur, poignées assorties à la peinture… Le reste a été chiné, puisé sur des sites d’aftermarket bon marché.
« Pourquoi cette fois un street-tracker, moi qui suis un ayatollah du cafe-racer ? Je trouvais drôle d’aller taquiner notre pape local du flat track, Yann de Breizh Coast Kustoms, sur ses plates-bandes. Le bougre a de l’humour à revendre, et je sais qu’il se vengera de toute façon sur la piste ovale et sur celle de danse. Sur cette dernière au moins, je peux tenter de me maintenir à la seconde place, juste devant notre copain Jean-Philippe de Bullita Motorcycle. »
On devine l’ambiance bon enfant qui règne, à « Bike and Breizh ». Aussi je vous souhaite d’être de la fête, les amis. Et surtout, pensez à choper un ticket à cinq euros pour la loterie. On ne sait jamais, peut-être repartirez-vous aux commandes de cette Honda CB 125 S street-tracker made in Badass Factory.
