Pour obtenir cette superbe Yamaha XJR 1300 cafe-racer, Jérôme s’est tourné vers Badmotos, l’atelier d’un pistard et recordman bien connu des initiés : Baloo.
Aujourd’hui je vous emmène du côté de Chartres, découvrir la Yamaha XJR 1300 cafe-racer de Jérôme. Bien que quelques heures de route le sépare de la Gâtine poitevine, il s’est adressé à un spécialiste pour ce projet : le réputé Baloo, via son enseigne Badmotos située à Parthenay. L’aspiration de notre camarade valait bien ce déplacement…
« J’avais une idée assez précise de ce que je voulais, au point de dessiner sur Photoshop la moto de mes rêves. Mon ébauche avait notamment le mérite d’illustrer mon souhait concernant la nouvelle boucle arrière. Celle-ci devrait être courte, mais sans pour autant supprimer la place passager, et surtout présenter de profil une courbure que l’on voit rarement sur les bécanes de ce genre, lesquelles affichent généralement une ligne assez horizontale. C’est Baloo qui a pensé à y intégrer un petit piston pour loger le feu stop. »
De base il s’agit d’un millésime 2002, doté d’origine d’un moteur noir. Après presque deux décennies et quelques 46 000 km, seuls l’échappement et le couvre-culasse étaient vraiment défraîchis, lorsqu’il en a pris possession à Poitiers en octobre dernier. Il faut dire qu’il s’agissait alors d’une première main, et ces machines sont d’ordinaire soignées.
« Pour la petite histoire, j’ai mis la moto entre parenthèses pendant plus d’une dizaine d’années, suite à ma rencontre fortuite avec le capot d’une bagnole qui ne m’avait pas remarqué. Mais passés cinquante balais, l’envie de rouler m’est revenue en pleine poire comme un boomerang. Il faut dire que de 14 à 40 ans, je n’ai pas chômé : Ancelotti 50, Yamaha DT 80, Suzuki DR 125, Yamaha TT 600, KTM 250, Yamaha XS 400, Kawasaki ZZR 600, Yamaha FZR 1000, Triumph 900 Speed Triple, Yamaha TDM 850… Sans parler de la poignée de Vespa que j’ai eues aussi. »
Difficile de se débarrasser de ce démon. A fortiori, je suppose, quand les frangins sont également motards (et l’aîné même restaurateur et préparateur de bécanes sur Los Angeles). La moto peut alors devenir un sujet de discussion privilégié dans la famille, je suis bien placé pour en témoigner ! Néanmoins avec le temps, il arrive que l’on renonce à certaines concessions…
« Sacrifier à la position racing qu’imposent des guidons bracelets et des commandes reculées, par exemple, ou encore rouler sous la pluie… C’est bon, j’ai donné ! En revanche j’ai conservé un regard d’enfant face aux modèles des années 90-2000, et notamment ces fameux gros roadsters. Ici la personnalisation opérée fut guidée par le seul plaisir ; tant celui des yeux (avec un engin à mon goût), que celui des balades que l’on peut envisager (propulsé par un gros quatre cylindres plein de coffre). »
Le nouveau collecteur de conception maison inclut une boite à fumée, et reprend les cotes d’usine afin de permettre la réinstallation des silencieux originaux. On ne sait jamais ! Badmotos a également géré sa peinture, comme celles des jantes et de tout le bloc moteur. Par contre celle de la carrosserie a été déléguée à Anthony, de la société AMP, à Charonville. Au final, elle claque, nan ?
Honnêtement, je n’ai pas suffisamment de superlatifs !!!!!
👌👍👏😘