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Testée pour vous: la veste moto Roland Sands Domino...

Testée pour vous: la veste moto Roland Sands Domino…

Je suis plus veste que blouson, c’est comme ça, une affaire de goût sans doute. De pudeur aussi ? Probablement, quand j’en vois qui arborent un magnifique sourire du plombier une fois couchés sur leurs bécanes… Sérieusement, si comme moi vous aimez les manteaux un peu longs (mais pas trop !), vous savez que le choix est assez limité et que l’on se retrouve vite à piocher dans les marques haut de gamme et historiques, et donc face à des produits aussi classiques qu’inabordables, pour moi en tout cas. Heureusement, il arrive qu’une firme plus jeune et plus tendance (moins « prestigieuse » peut-être, mais certainement plus « cool » aussi…) propose un modèle qui sort de sa gamme et du lot, et c’est le cas par exemple de Roland Sands avec sa veste Domino. Je m’en suis donc procuré un exemplaire histoire de voir ce que pouvaient valoir les cuirs de cette marque américaine, plus connue sans doute pour ses pièces custom et ses prépas que pour ses accessoires et ses vêtements.

1ère impression au déballage : l’ouverture du colis laisse échapper une très bonne odeur de cuir neuf, la veste est livrée protégée par une housse en toile et suspendue à un cintre en bois, tous 2 estampillés RSD. Noire satinée, la peau de vachette lavée et cirée à la main est vraiment agréable à l’œil, et l’ensemble présente de nombreuses fioritures originales et valorisantes : une petite poche pressionnée sur la manche droite, un lettrage repoussé sur la gauche, des rabats en biseaux à l’avant, à l’arrière un soufflet en cuir perforé, un œillet dans le haut du dos, des boutons pressions arborant tous un logo, etc… Bref, la qualité perçue de prime abord est excellente.

Au moment du 1er essayage, on est agréablement surpris par la légèreté et la souplesse de ce cuir, très confortable à porter. La coupe est bonne, même si la marque semble tailler un peu grand (les moins d’1,70 m risquent de flotter dans du S…), la longueur des manches incurvées et les soufflets d’aisance dans le dos indiquent que l’on a bien affaire à un vêtement moto : ça ne tire pas et les poignets restent couverts quand on saisit le guidon. Dans le même ordre d’idées, des logements sont bien prévus à l’intérieur pour recevoir une dorsale et des coques de protection, malheureusement celles-ci ne sont pas incluses dans le prix et il vous faudra compter près de 100,00 EUR de plus chez Roland Sands pour les acquérir.

A l’usage, on découvre de petits aspects pratiques, comme les languettes de cuir fixées aux fermetures éclair et qui permettent leur manipulation avec des gants. Ca fonctionne bien pour accéder à la poche poitrine ou resserrer les poignets, en revanche, le zip principal est pour ainsi dire impossible à enclencher autrement qu’à mains nues. Dans le genre détail qui fâche, il faut noter que le centrage des rivets-logos sur ces languettes justement laisse à désirer. L’étiquette à l’intérieur de la veste indique non pas « made in tiers-monde » mais « finely crafted in India », une mention qui prête à sourire avec son coté bullshit marketing mais fait aussi écho à ce coté approximatif. Je vous rassure, dans l’ensemble la finition est très bonne, je parle bien d’un détail presque insignifiant et que l’on ne peut remarquer qu’en s’attardant un moment sur le vêtement, dans le cadre d’un test comme celui-ci par exemple.

L’arrière saison cette année est plutôt clémente, par conséquent je n’ai pas encore eu à affronter de grands froids ou de fortes pluies, mais nul besoin d’attendre cet hiver pour réaliser que cette veste n’a pas été conçue pour être étanche ou bien qu’elle est livrée sans doublure thermique. Avec des températures supérieures à 10 °C même la nuit ce n’est pas encore un problème, mais ceux qui comme moi roulent toute l’année ne pourront pas se contenter de cette protection quand on se retrouvera à +/- 0 °C, même si le col couvre bien le cou sans le serrer. A l’inverse, avec ses pièces de cuir perforé et ses œillets grillagés sous les aisselles, on sent que des efforts ont été faits pour rendre ce produit agréable à porter, en été et plus encore pendant la mi-saison.

Un petit tour à l’intérieur pour vous décrire ce que vous ne pouvez pas forcément voir : la doublure beige avec des rappels de la marque et en polyester façon satin est du plus bel effet. De part et d’autre, 2 grandes poches fourre-tout en mesh peuvent accueillir pas mal de bordel, sans toutefois le laisser s’échapper malgré leur forme, un élastique se chargeant automatiquement de les refermer. Pratique ! On trouve aussi, à droite, un logement pour smartphone, que je n’utilise pas, et à gauche une petite poche zippée où je pensais pouvoir ranger mes clés… Mais j’ai bien vite retrouvé mon trousseau dans la doublure au plus bas niveau. La couture a lâché, il faut dire que j’utilise en guise de porte-clés un démanilleur de bateau (pour décapsuler les canettes…), mais attention à ne pas trop charger donc.

Quelle conclusion tirer de tout cela ?

Comme on pouvait s’y attendre, en commandant un blouson RSD on s’offre surtout une marque et un style, plus qu’un vêtement vraiment technique. Pour le prix, +/- 600,00 EUR, on aurait peut-être pu espérer des coques de protection fournies ou une petite doublure thermique amovible. Reste que l’on a quand même affaire à un produit plutôt original et bien fini dans l’ensemble, au look atypique et vraiment valorisant. D’ailleurs, je peux vous dire que j’ai récolté un certain nombre de compliments à l’occasion du dernier de nos RDV mensuels. Pour affronter l’hiver qui arrive, j’ai déjà la sous-couche qu’il me faut (dénichée au rayon sports de neige d’une grande enseigne spécialisée). Aussi, cette nouvelle veste devrait pouvoir m’accompagner une bonne partie de l’année sans trop me faire défaut. Une chose est sûre : j’espère pouvoir la porter le plus possible !

Edit du 29 janvier 2015 :
A voir, d’autres images de ce produit issues d’un shooting perso, dans cet article récapitulatif paru ultérieurement.

P.S. : Produit aimablement fourni par Paradise Moto.

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Et photos chipées à Town Moto.

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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