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Enduropale vintage : les anciennes à l'assaut du Touquet !

Enduropale vintage : les anciennes à l’assaut du Touquet !

A l’occasion du quarantième enduro du Touquet, les anciennes conviées à participer à l’Enduropale vintage ont fait leur retour sur la plage. Ambiance…

Pour ceux qui ont connu les débuts de l’enduro du Touquet, les images de l’Enduropale vintage c’est comme un voyage dans le temps. A l’occasion de son quarantième anniversaire, les organisateurs de l’évènement avaient souhaité réserver une session aux machines d’antan, et ils l’ont fait ! Un bonheur pour les participants comme pour ceux qui ont pu y assister.

Malheureusement, le week-end étant déjà bien chargé, cette manche en guise de before était planifiée le vendredi, et tout le monde (moi le premier !) n’a pas pu s’offrir une journée de congés pour profiter du spectacle « en vrai ». Dommage, mais ne boudons pas notre plaisir, et tentons au contraire de vivre le truc par procuration (sans l’odeur d’huile de ricin, donc…) à travers les superbes photos prises par notre camarade Sébastien Nunes, heureusement présent sur les lieux ce jour-là.

« La météo a été incroyablement clémente, et l’ambiance vraiment bon enfant durant cette Enduropale vintage. La course en revanche a fait pas mal souffrir les cent-cinquante participants, pas tout jeunes pour la plupart, et surtout à cheval sur des motos d’époque souvent trop peu puissantes pour être à l’aise dans le sable ; une épreuve ! »

Il fut un temps, camper sur la plage tout le week-end était autorisé toléré. Oh, ça ne date pas d’hier, mais c’était encore le cas la dernière fois que j’y ai mis les pieds. Pour tout vous dire, j’étais déjà suffisamment âgé pour ne plus porter de couches, mais trop peu pour enfourcher la Honda QR 50 que nos vieux ont décidé de nous acheter peu de temps après, et mes frangins eux n’étaient même pas encore nés.

Ce fameux hiver de 81, il a fait si froid que l’édition est restée dans les annales. La mer avait parait-il des allures de bouillon polaire, et les vagues en mourant faisaient un bruit de glace pilée (sic !). Mais cela n’a pas empêché mon parrain qui nous accompagnait de déambuler une partie de la nuit sur le sable, en slip, et en chantant criant un air bien connu des pochtrons :

« Nuits de Chine, nuits câlines, nuits d’amooouuur ! Nuits d’ivreeesse… De tendreeesse ! »

Un singe en hiver, quoi. Mais un homme en avance sur son temps, aussi, puisqu’il portait à l’époque une moustache que bien des hipsters lui envieraient aujourd’hui ! On ne consommait alors pas encore l’alcool avec modération, et peut-être même que j’en ai eu dans mon biberon à l’occasion (« Vis ma vie » de Ch’ti…). Bref. C’était aussi un temps où la solidarité régnait entre les participants (sauf peut-être dans l’enfer du goulot !), mais à en croire Séb ce fut le cas également durant l’Enduropale vintage.

« L’organisateur en chef lui-même, David Hauquier, est tombé en panne d’essence au cours de la deuxième manche ! Il s’est alors immobilisé juste devant moi, pour faire signe à tous ses concurrents jusqu’à ce que l’un d’eux s’arrête, et le laisse détourner son arrivée d’essence dans une petite bouteille vide qu’un spectateur lui avait lancée. Il a emprunté juste de quoi rentrer au paddock autrement qu’en poussant, mais j’ai quand même eu le temps d’immortaliser la scène. »

Attends, ça s’appelle de l’extorsion ça, nan ? L’organisateur qui taxe les coureurs… Blague à part, il y a tout de même quelque chose de cocasse dans cette situation : le patron de l’évènement en rade, qui échoue dans l’organisation de sa propre participation… Marrant. Comment parvient-il à contenir cette horde de sauvages, prêts à bouffer du sable pour arriver les premiers au bout de la ligne droite avec la poignée dans le coin ? Parce qu’il fallait les voir les loulous, rouler plein gaz sur leurs vieilles KTM, Husqvarna, Maïco… Un beau panel d’enduros rétros ! Une seule grosse BMW a priori, mais une tripotée de deux temps par contre, des CR, RM, KX et autres YZ toutes râpées, mais encore capables de t’arracher les bras et de grimper la pire des dunes sur une roue !

Pas de quoi effrayer notre pote Alexandre, un habitué de notre RDV mensuel, qui s’est ce jour-là aligné sur la ligne de départ avec sa 500 XLS #143, pour finir à la soixante-dixième place. S’il n’a pas gagné, il a quand même fini loin devant les derniers, bravo ! Bravo aussi à Séb pour ses très belles photos de l’Enduropale vintage, qu’il a amicalement souhaité partager avec nous. Et si vous souhaitez ne rien manquer de ses prochains reportages moto, je ne saurais trop vous recommander de suivre sa page Sébastien Nunes Photography. Du beau boulot !

Allez, je m’en ressers un avant de me repasser le diaporama, mais un petit, hein, parce que « Le Picon-bière, ça ne pardonne pas. […] Il n’y a rien de plus traître ! ». Et je porte un toast à la santé des organisateurs de ce type d’évènement, tout comme je fais « verre à part » avec les supporters de la norme Euro 3 et les ennemis de ce genre de manifestation. Parce qu’il me semble qu’un monde sans course classique…

« C’est comme un gigot sans ail, un escroc sans rosette : quelque chose qui déplaît à Dieu. »

A propos de Susokary :

Ch'timi né en 1978, et motard depuis le berceau qu'aura été le panier de mes vieux, j'ai commencé à rouler de mes propres roues en Honda QR 50, et chevauche aujourd'hui une Kawasaki W650 qui ne demande qu'à être customisée. Encore une "bratstyle à deux balles" ? Web monkey de métier, amateur de bière et passionné de moto, autrefois brasseur de "Chicks and beers", désormais au guidon de "Un pneu dans la tombe", j'apporte ma modeste pierre à l'édifice de quelques entreprises œuvrant dans l'univers motocycliste.

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