Après quelques mois d’essai, voici notre avis concernant les sacoches vintage Shad SR38, montées via leurs supports spécifiques sur une Royal Enfield 650 Continental GT…
Sommaire :
Pourquoi ces sacoches-là ?
Quid du montage, justement ?
Et alors, à l’usage ça dit quoi ?
Quelle conclusion tirer de tout cela ?
Maintenant que Béné a sa propre bécane (ou plutôt depuis qu’elle a délaissé la fiabilité aléatoire de sa Suzuki GT 125, pour l’appréciable polyvalence d’une néo-rétro de moyenne cylindrée…), elle n’est plus réduite au rôle de sac de sable lors de nos virées. En juin dernier par exemple, elle a logiquement pris le guidon de sa moto fraîchement acquise pour notre excursion en Baie de Somme. A la suite de quoi, la question d’équiper sa Royal Enfield 650 Continental GT en bagagerie s’est posée ; non seulement pour ces petits road trips occasionnels, mais également pour ses trajets du quotidien, s’agissant là de son véhicule principal. Voilà donc le contexte de ce test…
Pourquoi ces sacoches-là ?
Dans un premier temps, on cherchait surtout des écarteurs qui auraient aussi bien pu accueillir des sacoches cavalières universelles. Mais un constat s’est rapidement imposé : l’offre en la matière pour les actuels twins RE est particulièrement réduite. Et la plupart des rares modèles proposés sont généralement mal finis, trop volumineux, assez disgracieux… Bien sûr on a vite fait de détacher ses bagages ; en revanche on démonte moins fréquemment leurs supports. Et c’est pourquoi il était important pour nous que ceux-ci ne viennent pas trop gâcher le look de ce beau cafe-racer.
Partant de là, le choix d’essayer ce kit de fixation nous a paru évident. Conçu par Shad, sachez qu’il existe pour pas mal de motos néo-rétros :
- BMW R nineT ;
- Ducati Scrambler ;
- Honda CB 1100 ;
- Moto Guzzi V7 ;
- Triumph Bonneville ;
- Yamaha XSR…
Et j’en passe ! Finalement une fois que l’on a opté pour ces écarteurs, plus discrets, plus raffinés, on se laisse facilement tenter par les bagages qui vont avec. A fortiori parce que ces fameuses sacoches latérales SR38 ont un look assez vintage, séduisant. De surcroît parce qu’elles présentent quelques spécificités supplémentaires intéressantes :
- Un solide crochet en aluminium de grade aéronautique ;
- Une structure semi-rigide pour garder la forme même à vide ;
- Une association de cuir synthétique et de polyester 1000D résistante aux UV ;
- Une doublure intérieure amovible réputée imperméable (niveau IPX5 !) ;
- Une housse externe pouvant encore être ajoutée (en cas de FORTES pluies…) ;
- Une bandoulière fournie pour faciliter le transport à pied ;
- Et un système de blocage éclair par clé…
Autant d’avantages résumés dans cette vidéo de la marque :
Quid du montage, justement ?
Sur l’Indienne qui nous intéresse, c’est on ne peut plus simple ! Les deux espèces de trapèzes isocèles sont pourvus de platines qu’il suffit de visser sous le châssis, là où (sur la 650 Interceptor elle-même testée ici…) s’amarre de base l’arceau dédié au maintien du passager. L’endroit est immédiatement accessible. Aussi quatre tours de cliquet plus tard, il ne reste plus qu’à clipser les sacoches cavalières, et à opérer une rotation de leurs clés. La manip’ inverse est encore plus rapide ! Essai 100 % positif de ce point de vue-là. Et arrivé à destination on se contente de la poignée de transport ; inutile de dégainer la bandoulière si l’on enchaîne pas avec une randonnée.
Et alors, à l’usage ça dit quoi ?
Esthétiques, les Shad SR38 ne ruinent pas le look de la machine. Faciles à manipuler, on peut y accéder éventuellement sans descendre de la bécane. Suffisamment hermétiques, elles affrontent sans soucis une brève drache comme on en connait par chez nous. Cependant en cas de road trip sous la pluie, je suppose que la housse additionnelle peut être nécessaire. Quant au sac interne, il pourra aisément être ôté et nettoyé si besoin. En somme, elles sont aussi jolies que pratiques ! A deux trois détails près…
D’abord on aurait aimé n’avoir qu’une clé. Mais il a fallu en ajouter deux au trousseau, parce que ces bagages sont vendus à l’unité. Ensuite la platine en plastique au dos, celle-là même qui vient épouser le support sur la moto, se révèle incommodante lorsque l’on opte pour la bandoulière. On est alors tenté de les porter à l’envers pour plus de confort. Finalement leur modeste volume (34 x 24 x 15 cm ; soit 10 L utiles…) les disqualifie naturellement aux yeux des gros rouleurs.
Edit du 04 mai 2022 :
Info qui m’avait échappé durant cet essai…
Il est envisageable de remplacer les serrures pour que les deux sacoches partagent la même clé !
Pour ce faire on peut se procurer un kit de trois barillets (référence 200062R).
Et l’opération est à la portée de tous (la preuve avec cette autre vidéo de la marque).
C’est suffisant pour partir en week-end, ou pour emmener un PC portable de 15 pouces et une petite gamelle à réchauffer au bureau ; tout juste. Envie d’une capacité de chargement supérieure ? Signalons qu’il reste possible d’acquérir la sacoche de réservoir SR18, et le sac de selle SR28, visibles dans la réclame ci-dessous, et tous deux assortis. Mais reconnaissons aussi qu’acheter l’ensemble de la gamme représente quand même un certain budget, pour ne pas dire un budget certain.
Quelle conclusion tirer de tout cela ?
Pour les sacoches latérales et leurs supports spécifiques, comptez environ 300,00 EUR. Si d’aventure vous complétez avec le sac de réservoir et celui de selle, il vous en coûtera 200 de plus. Oui ; on trouve des solutions moins chères. Mais ; elles ont peu de chance jusqu’à nouvel ordre de se révéler à la fois plus pratiques et plus esthétiques que les Shad SR38, surtout si vous possédez vous aussi une Royal Enfield 650 Continental GT. Montage des écarteurs, installation des bagages, fixation rapide par clé, ouverture-fermeture par crochet unique, entretien facilité, etc… Plus d’un aspect a de toute évidence été bien pensé, voilà ce que notre test a révélé.
Outre le prix de l’ensemble, le bémol à souligner c’est évidemment le volume réduit. Avec une paire de ces besaces, on peut en gros emporter une bonne tenue de pluie, un sweat bien chaud, quelques sous-vêtements, une petite trousse de toilette, un appareil photo compact, et une carte routière ; guère beaucoup plus. On peut ainsi envisager de partir deux ou trois jours, mais l’usage restera limité à de courtes excursions, ou aux trajets quotidiens entre le bureau et la maison.
J’y songe ; peut-être êtes-vous surpris par la position ici « aérienne » de ces sacoches vintage ? Il faut se souvenir que d’origine, les twins RE sont pourvus d’un échappement particulièrement volumineux et incliné. Quant à l’encombrement en largeur, il est commandé par la nécessité de préserver un espace pour le passager, et reste peu ou prou dans les limites des guidons. Enfin, tout ça n’a pas laissé une grande marge de manœuvre à notre bagagiste espagnol. Saviez-vous, d’ailleurs, que l’entreprise en question cumule désormais presque un demi-siècle d’expérience, et fête cette année les trente ans de sa marque internationale ? Voilà qui force le respect et incite à la confiance, je pense !
Bonjour,
Je voulais juste faire une remarque concernant la sacoche de réservoir SR18, qui va bien avec les sacoches latérales SR38.
C’est la seule « non magnétique » que j’ai trouvé qui s’adapte bien à mon Interceptor.
Elle a un petit look vintage, et une couleur très raccord avec ma machine.
J’ai pu fixer son tapis sous la selle à l’arrière, sans avoir à laisser de vilaines sangles apparentes comme on le voit sur les présentations.
Seuls bémols : le raccord sacoche-tapis est assez fastidieux, surtout côté guidon, et elle commence à se détériorer un peu sur les bords malgré une utilisation peu intense.
Bon, en même temps, je ne l’ai pas payée cher, environ 70,00 EUR chez Dafy.
Bonne continuation, le Ch’ti, de la part d’un Chudiste… Marié à une Ch’ti.
Bonne route à toi, Gilles.
Et merci pour les infos.
✌️ ;)